
Pourtant, avant même de discuter des accusations avancées par le parquet, il est utile de regarder la nature du dossier. Nous parlons d’un ensemble de 3 671 pages retraçant une période de dix ans : témoignages, aveux, correspondances, relevés bancaires, rapports financiers lourds et volumineux. Ouvrir un tel dossier prend du temps ; évaluer la chaîne de preuves, les flux financiers et la structure supposée qu’il décrit demande encore davantage.
Dans de nombreux pays, les juristes utilisent désormais des outils d’analyse numérique pour traiter les dossiers complexes. Pourtant, même ces technologies mettent des heures à charger et analyser des documents de cette ampleur.
Cette tentative de décrédibilisation ne reflète-t-elle pas davantage une réaction politique précipitée qu’un examen juridique approfondi ?
Quelques jours avant la transmission de l’acte d’accusation au tribunal, la presse en avait déjà annoncé la finalisation. Le CHP aurait pu constituer une commission d’experts, analyser le dossier puis publier une réponse structurée. Cela l’aurait placé en position de force.
Cela n’a pourtant pas été fait. Au lieu d’étayer une argumentation juridique solide, une stratégie de discrédit immédiat a été préférée. Pourquoi cette précipitation ?
L’acte est-il solide ou non ? Ce sera au tribunal de le déterminer.
Ce qui est sûr, en revanche, c’est que la justice se fonde sur des preuves, des documents, des schémas, des aveux et des flux financiers — et non sur des réactions politiques spontanées.
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