Le géant de l'énergie australien Woodside, va tenter jeudi de relancer des négociations avec ses employés, afin d'éviter une grève qui inquiète dans un marché mondial, déjà fragilisé par le conflit en Ukraine.
Les cours du gaz naturel liquéfié (GNL) ont flambé en Europe, mercredi, après l'annonce d'un appel à la grève sur les plateformes offshore de Woodside dans l'ouest australien, qui fournissent à elles seules plus de 10% de l'approvisionnement mondial de GNL chaque mois.
Bien que l'Europe ait largement reconstitué ses stocks de GNL depuis le début du conflit en Ukraine, les marchés craignent que les pénuries et une forte demande en Asie accroissent la pression sur l'approvisionnement en Europe.
Son concurrent américain Chevron est lui aussi, confronté à une menace de grève des personnels de ses plateformes offshore dans l'Ouest de l'Australie à l'appel du même puissant syndicat, Australian Workers Union (AWU).
L'an dernier, Prélude, le vaste complexe flottant d'extraction et de liquéfaction de gaz naturel contrôlé par le groupe anglo-néerlandais Shell, avait été affecté par une grève de 76 jours, qui avait coûté au groupe une perte de revenus de quelque 650 millions de dollars américains.