Le fabricant américain de semi-conducteurs Intel a averti lundi que l’entrée du gouvernement Trump à son capital pourrait nuire à ses activités internationales et provoquer des "réactions négatives".
Dans un document transmis à la Securities and Exchange Commission (SEC), Intel a rappelé que 76 % de son chiffre d’affaires en 2024 provenait de ses ventes hors États-Unis.
L’entreprise a souligné que la présence de Washington parmi ses principaux actionnaires risquait de soumettre ses opérations à de nouvelles réglementations, obligations ou restrictions dans certains pays, notamment au titre des lois sur les subventions étrangères.
"Il est difficile de prévoir tous les résultats possibles, faute d’exemples d’une telle participation gouvernementale dans une entreprise privée",
a indiqué le groupe. Intel a ajouté qu’il pourrait y avoir
"des réactions défavorables, immédiates ou à long terme, de la part des investisseurs, employés, clients, fournisseurs, partenaires commerciaux, gouvernements étrangers ou concurrents"
. L’entreprise a également évoqué un risque de litiges, ainsi qu’une surveillance publique et politique accrue.
La société a par ailleurs averti que l’évolution du climat politique à Washington pourrait remettre en cause l’accord, le rendre caduc et exposer les actionnaires présents et futurs à des risques supplémentaires.
Un investissement massif de l’État américain
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Vendredi, la Maison-Blanche a confirmé l’acquisition de 10 % du capital d’Intel, pour un montant d’environ 8,9 milliards de dollars, financé en partie par la loi CHIPS et par d’autres programmes gouvernementaux destinés à soutenir la production de semi-conducteurs sécurisés.
Intel devrait recevoir au total 11,1 milliards de dollars, dont 2,2 milliards déjà versés et 3,2 milliards via un autre programme fédéral. À cela s’ajouteront 5,7 milliards de dollars supplémentaires liés au même dispositif.
Trump promet d’autres accords similaires
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L’ancien président Donald Trump a salué l’accord, le qualifiant de "grand accord pour l’Amérique" et affirmant que la production de puces avancées était
"fondamentale pour l’avenir de la Nation"
. Il a assuré lundi vouloir conclure
"des accords comme celui d’Intel toute la journée"
, promettant d’accompagner les entreprises qui signeront de telles ententes avec les États-Unis.
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