Türkiye vise le Top 5 mondial dans les terres rares grâce à des partenariats internationaux

La rédaction
16:0720/10/2025, lundi
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Ankara mise sur la coopération technologique et les investissements étrangers pour renforcer sa position stratégique dans le secteur des terres rares.
Crédit Photo : X /
Ankara mise sur la coopération technologique et les investissements étrangers pour renforcer sa position stratégique dans le secteur des terres rares.

Alors que la demande mondiale de terres rares (NTE) explose, la Türkiye ambitionne de figurer parmi les cinq premiers producteurs mondiaux.

Pour atteindre cet objectif, les coopérations technologiques et les partenariats internationaux joueront un rôle déterminant, selon les experts. Le pays a franchi une étape majeure avec la mise en service du site pilote de Beylikova, à Eskişehir, lancé à l’occasion du centenaire de la République. Ce complexe, baptisé Beylikova Florit, Barit et NTE Pilot Tesisi, concentre ses efforts sur la production expérimentale de terres rares.


À ce jour, près de 125 000 mètres de forage ont été réalisés sur 310 points dans la région, révélant un gisement total de 694 millions de tonnes de ressources, dont 12,5 millions de tonnes d’oxydes de terres rares. Ce qui place Beylikova au deuxième rang mondial, derrière le site chinois de Bayan Obo.

Le projet se concentrera d’abord sur sept éléments clés –dont le lantane, le cérium, le praséodyme et le néodyme– avant d’étendre la production à d’autres métaux stratégiques tels que le toryum, utilisé comme combustible nucléaire.


Un projet national aux ambitions mondiales


La Türkiye vise une production initiale de 1 200 tonnes de minerai par an, avant de passer à un stade industriel permettant de traiter 570 000 tonnes annuelles, pour un rendement estimé à 220 millions de dollars.

Ce passage à l’échelle nécessitera toutefois des technologies de purification avancées, domaine dans lequel la coopération internationale sera cruciale.


La Chine, qui contrôle 69 % de la production mondiale et 85 % des capacités de traitement, maintient une forte emprise sur le marché. Les pays occidentaux, désireux de diversifier leurs sources d’approvisionnement, cherchent donc à développer des partenariats alternatifs, où la Türkiye pourrait jouer un rôle central. Sait Uysal estime:

La Türkiye peut devenir un acteur stratégique.

Selon Sait Uysal, fondateur de l’Initiative turque pour les minéraux critiques, la Türkiye dispose du potentiel pour devenir un acteur global, à condition de miser sur les partenariats gagnant-gagnant et le transfert de technologies. Il explique:


Si Ankara parvient à établir un modèle de coopération équilibré avec les pays occidentaux, elle pourrait devenir une alternative crédible à la Chine, non seulement comme fournisseur de matières premières, mais aussi comme producteur à haute valeur ajoutée.

Uysal souligne également la nécessité de former des chercheurs spécialisés dans les universités et centres de recherche internationaux, notamment en Australie, en Malaisie et aux États-Unis. Le Centre de recherche sur les terres rares de l’Université de Munzur pourrait, selon lui, devenir un pôle stratégique de compétences dans ce domaine.

Une chaîne de valeur aux enjeux colossaux


Le marché mondial des matières premières de terres rares est évalué à 7 milliards de dollars, mais leur transformation en aimants, moteurs électriques ou turbines éoliennes porte la valeur finale du marché à près de 4 000 milliards de dollars.

Cette chaîne de valeur démontre l’importance de la montée en gamme vers les produits finis, stratégie que la Türkiye cherche désormais à adopter.


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