1 000 réservistes de l’armée de l’air israélienne exigent la fin de la guerre à Gaza pour le retour des otages

La rédaction avec
16:4710/04/2025, Perşembe
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Un soldat de l'armée israélienne fait signe au conducteur d'un char de combat Merkava qui tente de se garer sur une position dans le sud d'Israël, le long du nord de la bande de Gaza, le 18 mars 2025.
Crédit Photo : Menahem KAHANA / AFP
Un soldat de l'armée israélienne fait signe au conducteur d'un char de combat Merkava qui tente de se garer sur une position dans le sud d'Israël, le long du nord de la bande de Gaza, le 18 mars 2025.

Un groupe de 1 000 réservistes actuels et anciens de l’armée de l’air israélienne a appelé jeudi au retour immédiat de tous les otages détenus dans la bande de Gaza, quitte à mettre fin à la guerre.

Dans une lettre publiée dans les médias israéliens, ils affirment que
“la poursuite de la guerre ne permet d’atteindre aucun des objectifs déclarés, mais risque de causer la mort des otages, des soldats de Tsahal et de civils innocents”.

Ils dénoncent une guerre motivée par des intérêts
“politiques et personnels”
et estiment qu’
“un accord est la seule solution pour ramener les otages sains et saufs”
, là où la pression militaire ne fait qu’aggraver la situation.

Parmi les signataires figure l’ancien chef d’état-major Dan Halutz. Cette initiative a été vivement critiquée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui les a qualifiés
“d’extrémistes marginaux”
cherchant à
“diviser la société israélienne”
et à faire tomber son gouvernement. Le ministre de la Défense, Israel Katz, a dénoncé une atteinte à la légitimité de la guerre et demandé à l’armée de traiter la question avec fermeté.

Selon le journal Haaretz, le chef de l’armée de l’air a décidé de suspendre les réservistes encore en service ayant signé la lettre, sans préciser leur nombre. Israël estime qu’il reste 59 otages à Gaza, dont 22 seraient encore en vie. Leur libération devait intervenir dans le cadre de la seconde phase d’un accord d’échange avec le Hamas, prévoyant aussi un retrait israélien complet de Gaza et un cessez-le-feu définitif.


Mais depuis le 18 mars, Israël a repris une offensive meurtrière dans l’enclave, tuant plus de 1 500 personnes et en blessant plus de 3 800, rompant ainsi la trêve signée en janvier. Netanyahu a promis d’intensifier les frappes, dans le cadre de la mise en œuvre du plan du président américain Donald Trump visant à déplacer la population palestinienne de Gaza.


Depuis octobre 2023, plus de 50 800 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, ont été tués. La Cour pénale internationale a lancé des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ex-ministre de la Défense pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Israël est également poursuivi pour génocide devant la Cour internationale de Justice.


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