Alors que l'instruction se poursuit, de nouveaux éléments viennent fragiliser la défense du policier mis en cause.
Selon une information partagée mercredi par un site d'actualité français, qui a pu consulter les derniers éléments de l'enquête, la thèse de la légitime défense invoquée par le policier auteur des tirs mortels semble s'éroder.
Est-ce que le policier était directement menacé au moment où le véhicule conduit par Nahel, auteur d'un refus d'obtempérer, a redémarré juste avec les tirs mortels ?
Voilà la première question à laquelle les juges d'instruction ont tenté de répondre.
L'instruction vient notamment, se basant sur des témoignages et l'autopsie, confirmer que les policiers ont frappé à plusieurs reprises le conducteur du véhicule avec la crosse de leurs armes tout en le menaçant de mort.
Ainsi, contrairement aux affirmations des policiers, plusieurs témoignages circonstanciés, affirment que l'agent auteur des tirs mortels a porté un coup de crosse au jeune homme de 17 ans au volant du véhicule, et que son collègue en a porté deux autres.
Le policier mis en cause a été depuis libéré et a pu reprendre du service au sein de sa brigade.
Pour rappel, la mort de Nahel, 17 ans, tué par balle fin juin, en marge d'un refus d'obtempérer, avait provoqué un véritable séisme dans tout le pays où les quartiers populaires se sont révoltés contre le fléau des violences policières.