
L’Algérie poursuit la généralisation de l’usage de l’anglais, qui remplace progressivement le français. Après son introduction dans l’enseignement primaire et son adoption par certaines administrations, la langue de Shakespeare s’impose désormais dans le secteur économique.
De grands groupes publics, tels qu’Air Algérie et Sonelgaz, avaient déjà franchi le pas. La compagnie aérienne nationale a adopté l’anglais sur ses cartes d’embarquement, tandis que le géant de l’énergie l’a intégré à ses factures. Depuis le 10 août, c’est au tour d’Algérie Télécom d’annoncer que ses factures et reçus de paiement seront désormais rédigés en arabe et en anglais.
Au-delà de l’actualité immédiate, cette transition vers l’anglais traduit également un repositionnement culturel et stratégique, sur fond de contentieux historique avec Paris, incluant la question des archives, des réparations pour les essais nucléaires et la reconnaissance des crimes coloniaux.