Le président algérien Abdelmadjid Tebboune.Crédit: Ludovic MARIN / AFP
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune n'est pas satisfait du rendement de son gouvernement, a affirmé, ce mardi, l'agence de presse officielle, APS qui a publié un long commentaire traduisant le contenu du communiqué du conseil des ministres, tenu lundi.
Selon l'article, le président algérien est plutôt contrarié particulièrement par l'attitude de certains de ses ministres. Pour l'APS, Abdelmadjid Tebboune
"qui est parvenu en l’espace de trois ans, et en dépit de certains imprévus, à transformer l’Algérie, doit encore prendre des mesures draconiennes pour mettre fin à une certaine culture de la passivité, qui met à mal la concrétisation de certaines mesures prises"
.
"Le président de la République, qui a engagé une véritable course contre la montre et qui ne dort jamais sur ses lauriers, sait que d’autres thérapies s’imposent pour en finir avec cette tumeur maligne connue sous le nom de bureaucratie"
, a précisé la même source.
Le même article affirme que
"le président est réellement en colère"
et
"qu'il n’est pas du tout content de la cadence de traitement de nombreux dossiers par le gouvernement"
.
Cette colère est, selon l'APS, suscitée par
"des échéances (de réalisation de certains projets) très élastiques"
,
"des chiffres approximatifs"
,
"des décisions qui perturbent le quotidien des citoyens et celui des opérateurs économiques"
.
Selon la même source, quand le président parle de l’autorité de l’Etat, certains comprennent
"autoritarisme"
, quand il insiste sur la protection de la production nationale, certains comprennent
"protectionnisme"
.
Pourtant, ce que l'agence écrit encore, Abdelmadjid Tebboune
"n’a, à aucun moment, ordonné la destruction de constructions illicites, c’est plutôt de prendre des mesures pour que cela ne se reproduise plus à l’avenir. Il faut agir en amont, pas une fois la bâtisse construite et habitée"
.
Poursuivant, l'auteur a précisé que
"le président œuvre pour une Algérie ouverte sur le monde, non pas pour un pays fermé"
.
"Il n’a, à aucun moment, interdit les importations, l’autosuffisance n’existe dans aucun pays au monde, les importations sont nécessaires. Il a plutôt exigé la fin de l’anarchie. Comprendre: pas d’importations de produits dont le citoyen n’a aucun besoin. Il a exigé d’assainir le secteur pour mettre fin aux surfacturations, source de transferts illégaux d’importantes sommes en devises, qui se chiffrent en milliards de dollars"
, a ajouté le même article.
Le citoyen, a estimé la même source,
"est une ligne rouge, son bien-être est la priorité des priorités"
.
"Toute l’action du président de la République a pour objectif de refléter le fait fondamental que les Algériens qui l’ont élu le 12 décembre 2019, ne veulent ni un retour aux pratiques du passé, ni à l’autoritarisme ni au protectionnisme ni aux désastres que représente un pays, qui a été verrouillé et livré au bon vouloir de certains dangereux bureaucrates"
, a souligné encore l'auteur de l'article.
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