Antisémitisme : Macron répond à Netanyahu et dénonce une "fuite en avant meurtrière" à Gaza

11:3927/08/2025, Çarşamba
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Cette combinaison d'images d'archives créée le 20 août 2025 montre le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à Washington, DC, à l'issue des négociations visant à mettre fin à la guerre russe en Ukraine, le 18 août 2025, et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors de la cérémonie annuelle à la veille de la Journée du souvenir des soldats tombés au combat (Yom HaZikaron) au mémorial Yad LaBanim à Jérusalem, le 29 avril 2025.
Crédit Photo : Yves HERMAN, Abir SULTAN / POOL / AFP
Cette combinaison d'images d'archives créée le 20 août 2025 montre le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à Washington, DC, à l'issue des négociations visant à mettre fin à la guerre russe en Ukraine, le 18 août 2025, et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors de la cérémonie annuelle à la veille de la Journée du souvenir des soldats tombés au combat (Yom HaZikaron) au mémorial Yad LaBanim à Jérusalem, le 29 avril 2025.

Le chef d'État français Emmanuel Macron a dénoncé mardi 26 août les accusations d’inaction formulées par le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu en matière de lutte contre l’antisémitisme, les qualifiant d’"offensantes" pour la France "toute entière".

Par voie d’une lettre rendue publique par Le Monde, le chef de l’État français a estimé que ces attaques du premier ministre israélien
"ne sauraient être un sujet d'instrumentalisation"
. Benyamin Netanyahu avait affirmé, dans un courrier daté du 17 août, que l’intention d’Emmanuel Macron de reconnaître l’État palestinien
"alimentait le feu antisémite"
et témoignait d’un
"manque d’actions décisives"
contre ce fléau.

"Ces accusations d'inaction face à un fléau que nous combattons de toutes nos forces sont inacceptables et offensent la France toute entière"
, a répondu Emmanuel Macron, réaffirmant qu’il demeurait
"garant de l'impérieuse nécessité de combattre cette abomination, partout et toujours"
. Le président a également rappelé que l’antisémitisme français
"vient de loin",
historiquement nourri par l’extrême droite et aujourd’hui
"aussi alimenté par l’extrême gauche qui essentialise la communauté juive".

Le chef de l’État a par ailleurs saisi cette réponse pour exhorter le premier ministre israélien à sortir de ce qu’il a qualifié de
"fuite en avant meurtrière et illégale d'une guerre permanente à Gaza"
. Il a dénoncé
"l’illégale et injustifiable recolonisation de la Cisjordanie"
et invité Israël à saisir la
"main tendue"
de ses partenaires internationaux pour bâtir
"un avenir de paix, de sécurité et de prospérité".

Emmanuel Macron a défendu sa démarche en faveur de la reconnaissance d’un État palestinien, qu’il présente comme la seule voie crédible pour
"éradiquer réellement le Hamas"
et offrir à la jeunesse israélienne une perspective autre qu’une
"guerre permanente, dévastatrice pour les Palestiniens de Gaza mais également pour Israël et la région toute entière".

Selon les autorités sanitaires de Gaza, plus de 63.000 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes depuis le début du conflit en octobre 2023, dont la majorité sont des enfants et des femmes, tandis que des centaines de civils ont été abattus dans des zones de distribution d’aide humanitaire ces derniers mois. Ces événements interviennent dans un contexte humanitaire dramatique à Gaza, au moment où retentissent les appels internationaux pour un cessez-le-feu et une intensification du flot d’aide.


Le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré le mois dernier que Gaza est confrontée à
"une mort et une destruction sans précédent"
, que
"la malnutrition est en forte hausse"
alors que le système d'aide est sur le point de s'effondrer.

La Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à Israël dès janvier 2024 de prévenir tout acte de génocide et de permettre l’accès à l’aide humanitaire. La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé, en juillet, les mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahu et Yoav Gallant, les accusant de crimes de guerre, notamment d’avoir utilisé la famine comme méthode de guerre.


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