Bamako accueille la conférence régionale de l'Afrique de l'Ouest en prélude au 9e congrès panafricain de Lomé

17:4614/03/2024, jeudi
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Le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, lors de l'ouverture le 14 mars 2024 à Lomé de la Conférence régionale de l'Afrique de l'Ouest en prélude au 9e congrès de Lomé.
Crédit Photo : Média X / Archive
Le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, lors de l'ouverture le 14 mars 2024 à Lomé de la Conférence régionale de l'Afrique de l'Ouest en prélude au 9e congrès de Lomé.

"Diasporas, Afro-descendants et développement", c'est autour de cette thématique que plusieurs experts et panafricanistes de divers domaines, des intellectuels venus de la sous-région ouest-africaine, se réunissent depuis ce jeudi 14 mars 2024 à Bamako, la capitale malienne, pour la conférence régionale de l'Afrique de l'Ouest en prélude au 9e congrès mondial panafricain prévu fin octobre prochain à Lomé.

Après la première conférence panafricaine tenue en 1900 à Londres suivie du premier Congrès panafricain tenu à Paris, les sept (7) dernières éditions du Congrès panafricain ont été portées par des participants issus de la diaspora et de l'Afrique.


Mais le congrès d'octobre prochain à Lomé sera le 4e à se tenir sur le continent après le 6e Congrès de Dar es Salam en Tanzanie, le 7e de Kampala en Ouganda et le 8e de Johannesburg en Afrique du Sud.

Pour faire de cette rencontre un réel succès au bénéfice de l'actuel mouvement panafricaniste qui souffle sur le continent africain, 5 conférences régionales, qui sont des conférences préparatoires et consultatives, sont programmées dans les 5 régions africaines et une sixième réunissant la diaspora au Brésil.


La conférence actuelle du Mali pour l'Afrique de l'Ouest est la deuxième après celle de décembre 2023 à Pretoria en Afrique du Sud pour l'Afrique Australe.


Le choix du Mali pour abriter cette conférence de l'Afrique de l'Ouest n'est pas fortuit d'après le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey. Parce que selon une consultation à la base, le Mali est aujourd'hui, le pays qui incarne actuellement le Panafricanisme, relève Dussey.

"La tenue de cette conférence au Mali est aussi l'expression de la fraternité, l'engagement et la solidarité du peuple ouest-africain à ce pays dans ces moments difficiles dans la lutte contre le terrorisme",
a encore indiqué Robert Dussey.

La conférence régionale de l'Afrique de l'Ouest en prélude au 9e congrès de Lomé a été officiellement ouverte par Abdoulaye Diop, le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, en présence de son collègue chargé des Maliens de l'extérieur et de l'Intégration et du ministre des Affaires étrangères du Cap-Vert.

Il a loué la richesse du continent africain et de sa diaspora,
"richesse qui doit servir pour son développement".
Allusion faite aux richesses naturelles, mais aussi à
"sa culture, ses civilisations, ses valeurs traditionnelles qui sont l'humanisme, la solidarité, la dignité, l'honneur, le respect de soi et de l'autre etc...".

Voilà pourquoi, a-t-il affirmé,
"il est capital de mettre à profit ces moments de co-réflexions et d'intelligences collectives à la lumière des données historiques et sociologiques qui ont marqué la marche de l'Afrique vers les indépendances et vers la décolonisation mentale pour proposer des stratégies non seulement de protection et de conservation de ce qui fait l'identité africaine, mais surtout pour impulser le développement économique durable dans le continent et dans un contexte de souveraineté retrouvée".

La diaspora africaine, grand bailleur du développement africain.


Selon les données de la Banque africaine de développement (BAD), les fonds transférés par la diaspora africaine vers l'Afrique, sont passés de 37 milliards de USD en 2010 à 87 milliards USD en 2019, pour atteindre 95,6 milliards USD en 2024. D'après la même source, l'aide publique au développement en 2021 s'est élevée à 37 milliards USD, soit seulement 36% du montant des transferts de la diaspora.

Il apparaît clairement d'après ces données, selon Alhamdou Ag Ilyène, ministre des Maliens établis à l'extérieur et de l'Intégration africaine,
"que la diaspora africaine est le plus grand bailleur pour le développement du continent".

Pour lui, le thème de cette conférence, invite à reconnaître en dehors de cet apport
"la richesse et la diversité de la diaspora et des communautés afro-descendantes, de valoriser leur savoir, leur savoir-faire, leurs connaissances et leurs expériences".

La conférence de Bamako devrait également permettre d'après lui, de
"favoriser un renforcement des liens entre les pays et leurs diasporas à travers des politiques d'intégration et des programmes de développement faits d'investissement, d'innovations et de transferts de connaissance".

Plusieurs panels de discussions et de réflexions sont prévus durant cette conférence pour réfléchir à comment valoriser la diaspora africaine comme
"une force dynamique pour impulser le développement du continent".

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