
Le mouvement de résistance palestinien Hamas a libéré, lundi soir à Gaza, le captif israélo-américain Edan Alexander.
Ce dernier a été remis au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans la ville de Khan Younès, au sud de la Bande de Gaza, selon la chaîne israélienne Channel 7. Il s’agissait du dernier otage américain encore en vie détenu dans l’enclave.
L’armée israélienne avait auparavant indiqué avoir été informée par le CICR de ce transfert, survenu dans le nord de Khan Younès. Le radiodiffuseur public israélien a précisé que l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le coordinateur israélien pour les personnes disparues, Gal Hirsch, se rendaient en hélicoptère à la base militaire de Re’im, près de Gaza, pour accueillir Alexander.
Cette libération s’inscrit dans le cadre de négociations indirectes entre le Hamas et les États-Unis, menées sous la médiation de l’Égypte et du Qatar, sans la participation d’Israël.
Par ailleurs, une délégation israélienne est attendue mardi à Doha pour poursuivre les discussions en vue d’un cessez-le-feu et d’un échange de prisonniers. Cette décision a été prise à l’issue d’une réunion entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, l’envoyé américain Steve Witkoff et l’ambassadeur des États-Unis en Israël, Mike Huckabee, au cours de laquelle un échange téléphonique avec le président Trump a également eu lieu.
Selon le quotidien Yedioth Ahronoth, la délégation israélienne restera à Doha au moins jusqu’à jeudi, date qui coïncide avec la visite de Donald Trump dans la capitale qatarie, dans le cadre d’une tournée régionale qui le conduira également en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis du 13 au 16 mai, sa première visite au Moyen-Orient depuis le début de son second mandat en janvier.
Tel-Aviv estime que 58 prisonniers israéliens sont toujours détenus à Gaza, dont 21 seraient encore en vie.
En parallèle, plus de 9 900 Palestiniens sont incarcérés dans des prisons israéliennes, où ils subiraient des actes de torture, des privations alimentaires et un manque d’accès aux soins médicaux, selon des rapports de médias et d’ONG, entraînant plusieurs décès.
Depuis le déclenchement de la guerre israélienne contre la Bande de Gaza en octobre 2023, près de 52 900 Palestiniens ont été tués, majoritairement des femmes et des enfants.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans la Bande de Gaza. Par ailleurs, Israël fait face à des accusations de génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour sa conduite de la guerre contre l’enclave palestinienne.