Ciblé par une perquisition, l'imam Noureddine Aoussat prend la parole et dénonce une dérive injuste

La rédaction
18:2520/02/2025, jeudi
MAJ: 20/02/2025, jeudi
Yeni Şafak
L'imam Noureddine Aoussat lors de sa conférence de presse à Paris le 19/02/2025
Crédit Photo : Hatem BEN HADJ / Nouvelle Aube
L'imam Noureddine Aoussat lors de sa conférence de presse à Paris le 19/02/2025

Le 19 février 2025, l’imam Noureddine Aoussat a tenu une conférence de presse à Paris avec son avocat, Maître Sefen Guez Guez, dans laquelle il a dénoncé une perquisition brutale à son domicile. Accusé à tort d’incitation au terrorisme, il rejette ces accusations, dénonce une vague de perquisitions abusives et appelle la République à respecter la laïcité

Qui est Noureddine Aoussat ?

Noureddine Aoussat vit en France depuis près de quatre décennies et exerce depuis tout autant d’années en tant qu'imam. Universitaire diplômé d’Aix-en-Provence, auteur d’ouvrages et défenseur du dialogue interreligieux, il a notamment tissé des liens avec des collectifs juifs.


Une perquisition brutale et injustifiée

Le 5 février 2025, aux alentours de 6 h du matin, la police a perquisitionné son domicile. Ses effets personnels, y compris des livres destinés à ses enfants, ont été inspectés, et une unité centrale a été saisie. Cette attaque ne l’a pas seulement visé lui, mais aussi sa famille, qui en est sortie choquée et humiliée.


Des accusations infondées

Selon les autorités, la perquisition aurait été motivée par des soupçons d'incitation à des actes de terrorisme. L’ordonnance repose sur des extraits tronqués de ses prêches et sur des supposés liens avec des individus surveillés par l’État. L’imam Aoussat réfute ces accusations et rappelle:


“Mon discours n’a pas changé depuis vingt ans. Il est le même et il est clair: je condamne fermement toute forme de terrorisme.”

Une totale transparence de l’imam

Face aux accusations infondées, l’imam insiste sur le fait que son discours est public, accessible en ligne, et que ses écrits prônent un islam de paix et de dialogue. Il met au défi quiconque d’apporter une preuve de ses prétendues dérives:

“Je mets au défi tous ceux qui m’accusent de trouver dans mes écrits ou dans mes paroles la moindre incitation à la haine ou à la violence.”

Un combat pour la vérité et la justice

Il souligne aussi que cette perquisition n’est pas un cas isolé, mais s'inscrit dans une vague de répressions ciblant injustement des citoyens musulmans:


”Pendant les JO, il y avait jusqu’à 200 perquisitions par semaine. Combien d’entre elles ont été médiatisées ? Qui ose en parler ?”

Un combat pour la dignité et la fraternité

L’imam refuse de se taire et promet de continuer à défendre ses droits et ceux de toutes les personnes victimes de ces dérives:


“Je me battrai pour moi, pour ma famille, et pour tous ceux qui n’osent pas parler par peur des représailles.”

“On ne demande pas plus que les autres, mais on n’accepte pas moins que les autres.”

Un message au gouvernement français

M. Aoussat interpelle la République sur son rapport à l’islam et la nécessité de respecter ses propres principes, notamment la laïcité qui fête cette année ses 120 ans:


“La France doit régler son problème avec la laïcité. Une République qui ruse avec ses principes est une République en danger. La séparation de l’État et des religions doit s’appliquer à tous, y compris aux musulmans.”

L’islamophobie d'État doit cesser

Il rappelle que l’État n’intervient pas dans la nomination des représentants des autres cultes et demande à ce que l’égalité de traitement soit enfin une réalité:


”Un ministre décide qui me représente, alors qu’il ne le fait ni pour les juifs, ni pour les catholiques, ni pour les bouddhistes. Ce n’est pas normal !”

Une note d’espoir

Il conclut avec un appel à la justice et à l’unité :


”Liberté, égalité, fraternité… Pour tous.”


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