L’ONU avertit contre des déplacements de masse après de nouveaux ordres israéliens d’évacuation de la ville de Gaza

La rédaction avec
10:4411/09/2025, jeudi
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Des Palestiniens transportent leurs biens alors qu'ils évacuent la ville de Gaza vers le sud de la bande côtière, le 10 septembre 2025.
Crédit Photo : Eyad BABA / AFP
Des Palestiniens transportent leurs biens alors qu'ils évacuent la ville de Gaza vers le sud de la bande côtière, le 10 septembre 2025.

L’ONU a mis en garde mercredi contre de nouveaux déplacements massifs de civils dans la bande de Gaza, provoqués par les frappes israéliennes et les ordres d’évacuation visant désormais la ville de Gaza.

Lors d’un point de presse, le porte-parole Stéphane Dujarric a indiqué, en s’appuyant sur l’OCHA, que
“l’armée israélienne a bombardé de nouveaux bâtiments dans la ville de Gaza”
. Il a précisé que des familles s’étaient rassemblées à l’extérieur après avoir été prévenues qu’un immeuble allait être ciblé, tandis que l’armée leur ordonnait de partir vers Khan Younès, sans qu’elles sachent réellement où se réfugier.

Selon lui,
“depuis hier, l’ensemble de la ville de Gaza est concerné par des ordres de déplacement”
. Il a rappelé que ces instructions “n’exemptent pas les parties au conflit de leur obligation de protéger les civils”.

Plus de 10 000 personnes auraient déjà fui du nord vers le sud en deux jours, majoritairement vers Khan Younès.

Le porte-parole a insisté sur le respect du droit humanitaire, qui impose de protéger les civils et les infrastructures civiles, et dénoncé le caractère “totalement insuffisant” de l’aide humanitaire en raison des restrictions israéliennes. Il a appelé à élargir et garantir un accès durable, notamment par des routes directes vers le nord et le sud de Gaza.


Depuis le 7 octobre 2023, l’offensive israélienne sur la bande de Gaza a fait plus de 64 600 morts palestiniens et plongé l’enclave dans une crise humanitaire aggravée par la famine. En novembre, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Parallèlement, Israël est poursuivi pour génocide devant la Cour internationale de Justice.


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