Droits de l'Homme: La France rappelée à l’ordre par l’ONU

18:201/05/2023, lundi
MAJ: 2/05/2023, mardi
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Crédit photo: Fabrice COFFRINI / AFP
Crédit photo: Fabrice COFFRINI / AFP

La France a été rappelé à l’ordre, lundi, par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, concernant les discriminations qui sévissent dans le pays, ainsi que sur la question du maintien de l’ordre, dans le cadre de l’examen périodique universel.

Dans une publication en ligne, le conseil a fait savoir que les États membres ont épinglé Paris sur de nombreux sujets dont certains ont été très médiatisés ces dernières semaines.


Ainsi, la France s’est vue recommander
"de redoubler d'efforts pour lutter"
contre
"la discrimination raciale et la xénophobie, le racisme et l'antisémitisme"
ainsi que contre
"les discours de haine (…), le profilage racial par les forces de l'ordre"
et
"les violences et discriminations faites aux femmes".


Les États ont également préconisé à la France
"d’empêcher un usage excessif de la force par les forces de l’ordre lors des manifestations", "enquêter sur les violations présumées commises par les forces de l'ordre"
et
"former régulièrement ces forces à la gestion des manifestations".

L’examen périodique universel a ensuite permis aux membres de recommander à la France de
"ratifier la Convention sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et membres de leur famille, garantir les droits des migrants et demandeurs d’asile et rapatrier les enfants français situés en zone de conflit".

Au cours des débats, Paris a été accusée par Pékin d’être le théâtre d’une
"augmentation du racisme et de la xénophobie"
tandis que plusieurs pays, dont les Etats-Unis et la Tunisie ont pointé des lacunes dans la lutte contre les violences et les discriminations raciales.

Cette séance s’est tenue à Genève dans un contexte particulier puisque la France vit à l’heure des manifestations contre la réforme des retraites et la doctrine de maintien de l’ordre a été très critiquée depuis le début du mouvement ou des centaines de personnes ont été arrêtées sans motifs.

L’identification difficile des policiers et gendarmes, certaines vidéos de violences policières à caractère raciste, ont notamment provoqué un véritable tollé dans l’opinion publique.


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