Crédit Photo : SYLVAIN THOMAS / AFP (Archive)
Les opposants comoriens tiennent une banderole où il est écrit "Azali n'est pas notre président" lors d'une manifestation le 26 mai 2019 à Marseille, en France.
À quatre jours des élections générales prévues pour le 14 janvier 2024, une grande partie de l'opposition comorienne appelle à un boycott total du scrutin, une décision qu'elle avait initialement l'intention de renforcer avec un meeting annulé suite à l'interdiction du gouvernement, rapporte une source anonyme.
Initialement prévu pour le mardi 8 janvier 2024, le meeting de l'opposition, qui prônait le boycott des élections, a été annulé à la veille de l'événement par les leaders de l'opposition.
Ils ont justifié cette décision par des inquiétudes concernant la sécurité de la population, à la suite de l'annonce du gouvernement indiquant que toute personne présente au meeting serait arrêtée.
Malgré cela, une partie de la population a tout de même décidé de descendre dans les rues pour exprimer son mécontentement à l'égard du régime du président Azali Assoumani, au pouvoir depuis 2016 et candidat à sa troisième élection.
"La police est intervenue pour disperser les manifestants à l'aide de gaz lacrymogène"
, nous rapporte la même source. Par la suite, plusieurs personnes, dont le leader du Mouvement HURY, Dr. Achmet Said Mohamed, ont été arrêtées. Il est important de noter que l'arrestation du Dr. Achmet Said Mohamed s'est déroulée en dehors du cadre de la manifestation.
Le mouvement a publié un communiqué officiel mentionnant qu'"
un groupe de militaires PGN l'a arrêté dans sa voiture au portail de son domicile sans aucun motif ni mandat"
, alors qu'il "
venait de déposer ses enfants à l'école".
Le même communiqué mentionne que le Dr. Achmet a vu sa candidature rejetée par la Commission électorale. Depuis lors, il soutient un autre candidat, le Dr. Salim Issa Abdallah du parti JUWA.
"Azali et ses disciples contraints de fuir villes et villages"
"Il y a à peine une semaine, Azali et ses disciples se sont vus contraints de fuir de nombreuses villes et villages, alors que la population indignée lançait sur eux un barrage de pierres,"
nous rapporte la source.
Dans d’autres centres urbains, les dangers du conflit faisaient rage sans relâche, alerte notre source qui souligne que ceux-ci pourraient "
aboutir à une guerre sanglante
".
"Ne négligeons pas les villes dans lesquelles la présence d'Azali n'est pas la bienvenue et qu'il n'ose pas fouler leurs territoires sacrés"
, conclut la source.
Par Moussa Hissein Moussa
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