Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a inauguré mardi le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD), un projet colossal de 4,5 milliards de dollars, présenté comme le plus grand complexe hydroélectrique du continent africain.
La cérémonie s’est tenue en présence de plusieurs dirigeants régionaux et de dignitaires étrangers.
Un projet stratégique lancé en 2011
Conçu sous le mandat du défunt Premier ministre Meles Zenawi, le barrage, édifié sur le Nil Bleu, a pour objectif de produire 5.150 mégawatts d’électricité. Cette capacité doit permettre à l’Éthiopie de répondre à des pénuries chroniques d’énergie et de renforcer ses ambitions d’exportation d’électricité vers ses voisins.
Une fierté nationale financée localement
Présenté par les autorités comme une infrastructure financée intégralement par des fonds locaux, le GERD est devenu un symbole de souveraineté et d’unité nationale. Abiy Ahmed a souligné que ce projet était à la fois une réalisation historique et un levier de développement pour toute la région.
Des inquiétudes persistantes pour l’Égypte et le Soudan
Depuis le lancement du projet en 2011, l’Égypte et le Soudan expriment de vives préoccupations quant à son impact sur la sécurité hydrique des pays situés en aval. Les autorités éthiopiennes affirment toutefois que le barrage apportera des avantages partagés, notamment une meilleure régulation du débit du Nil et un potentiel de coopération régionale renforcée.
