Kenya: un tueur en série présumé s'évade à Nairobi

13:2320/08/2024, mardi
AFP
Le Kenyan Collins Jumaisi Khalusha, 33 ans, qui, selon la police, a avoué avoir assassiné et démembré 42 femmes, s'est échappé d'une cellule de la police de Nairobi, en compagnie d'une douzaine d'autres détenus, a annoncé la police le 20 août 2024.
Crédit Photo : SIMON MAINA / AFP
Le Kenyan Collins Jumaisi Khalusha, 33 ans, qui, selon la police, a avoué avoir assassiné et démembré 42 femmes, s'est échappé d'une cellule de la police de Nairobi, en compagnie d'une douzaine d'autres détenus, a annoncé la police le 20 août 2024.

Un tueur en série présumé, accusé du meurtre de dizaines de femmes, s'est évadé du commissariat de Gigiri à Nairobi avec 12 autres détenus, a annoncé mardi la police kényane.

Collins Jumaisi, 33 ans, avait été arrêté le 15 juillet après la découverte de corps de femmes enfermés dans des sacs dans une décharge du bidonville de Mukuru, au sud de la capitale kényane. Les autorités l'ont décrit comme un
"tueur en série psychopathe"
et un
"vampire",
et il a avoué avoir commis 42 meurtres entre 2022 et juillet 2024, dont celui de son épouse.

Selon la porte-parole de la police, Resila Onyango,
"Ils se sont évadés la nuit dernière, 13 (personnes) au total, y compris le suspect principal dans l'affaire du meurtre de la décharge"
. L'évasion a été découverte mardi matin lors d'une visite de routine dans les cellules vers 5h00, lors de laquelle les policiers ont constaté que les prisonniers avaient découpé le grillage métallique pour s'échapper. Parmi les évadés figurent 12 "immigrés illégaux" érythréens et Collins Jumaisi.

Les forces de l'ordre sont actuellement mobilisées pour traquer les fugitifs. Collins Jumaisi avait récemment comparu devant un tribunal de Nairobi, où sa détention avait été prolongée en attendant la fin de l'enquête.

Le mois dernier, l'agence de protection des droits humains du Kenya (KNHCR) avait annoncé enquêter sur la découverte de 10 corps mutilés de femmes dans une décharge abandonnée à Mukuru.


L'organisme de surveillance de la police kényane (IPOA) avait également indiqué mener une enquête pour déterminer si la police était impliquée dans ces décès ou si elle n'avait pas agi pour les empêcher.


La police kényane, souvent accusée de recourir à une force excessive et d'agir en toute impunité, fait face à une pression croissante pour résoudre cette affaire.

L'évasion de Collins Jumaisi rappelle un incident survenu en février, lorsque Kevin Kangethe, un suspect devant être extradé vers les États-Unis pour meurtre, s'était échappé d'un commissariat de Nairobi avant d'être retrouvé six jours plus tard.


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