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Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s'adresse aux journalistes à l'aéroport de Paris-Orly, à Orly, au sud de Paris, tôt le 23 juin 2025, après l'arrivée d'un vol de rapatriement de ressortissants français quittant Israël via Amman.
Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères a déclaré, lundi, que l'Europe serait en mesure d'obtenir, par la négociation, "un retour en arrière" des programmes nucléaire et balistique iraniens.
Jean-Noël Barrot s'exprimait à l'occasion d'une déclaration aux médias depuis Bruxelles, où il prenait part à une réunion du Conseil des Affaires étrangères de l'Union européenne, lundi.
"Il y a 10 ans, c'est l'Europe qui a trouvé la solution et la bonne formule pour obtenir de l'Iran un retour en arrière considérable et robuste sur son programme nucléaire",
a rappelé le chef de la diplomatie française.
"De la même manière, aujourd'hui, c'est encore l'Europe qui peut apporter une contribution décisive à ces négociations, conduisant à un retour en arrière considérable et robuste du programme nucléaire iranien, de son programme balistique et de son soutien aux activités de déstabilisation dans la région"
, a-t-il expliqué.
Jean-Noël Barrot a insisté sur la négociation comme principale méthode pour empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire.
"Si nous voulons durablement, pour les années et les décennies qui viennent obtenir un encadrement très strict du programme nucléaire iranien, la seule manière d'y parvenir c'est par la négociation",
a déclaré le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères.
"Si les frappes israéliennes et américaines ont conduit à retarder, sans doute, considérablement (...) la capacité de l'Iran de se doter d'un programme nucléaire, rien n'empêchera à l'avenir l'Iran de le faire, si nous ne parvenons pas par la négociation"
, a-t-il ajouté.
"Pour les années et les décennies à venir, si nous voulons régler ce problème existentiel pour Israël, pour la région et pour nous-mêmes, il faudra d'une manière ou d'une autre passer par la négociation"
, a-t-il insisté.
Ces déclarations de Barrot interviennent, alors que les hostilités se poursuivent entre Israël et l'Iran, même après les frappes américaines de 3 sites nucléaires iraniens, à Fordo, Natanz et Ispahan.
Pour rappel, le 13 juin courant, Israël a lancé des attaques contre des installations nucléaires dans différentes villes iraniennes, ainsi que contre le haut commandement de l'armée et des scientifiques nucléaires.
Dans un communiqué publié le 21 juin, le ministère iranien de la Santé a annoncé que les attaques israéliennes avaient fait 430 morts et plus de 3 500 blessés parmi les civils.
Le bureau du Premier ministre israélien a indiqué que les représailles de l'armée iranienne avaient fait 24 morts et 1 272 blessés.
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