Crédit Photo : KAREN MINASYAN / AFP
Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, participe à une réunion avec le ministre des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne à Erevan, le 27 mai 2025.
Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a dressé, jeudi, les grandes lignes de la solution à deux Etats, palestinien et israélien, objet de la conférence internationale des Nations unies qui aura lieu à New York du 17 au 20 juin prochain et qui sera coprésidée par la France et l'Arabie Saoudite.
Barrot s'exprimait dans un message vidéo partagé, jeudi, sur les réseaux sociaux.
Le chef de la diplomatie française a, d'emblée, mis en garde contre
qui pèse
"sur le cadre politique agréé depuis plus de 30 ans par les Israéliens, les Palestiniens et la communauté internationale toute entière".
"Aujourd'hui, il est urgent d'obtenir un cessez le feu qui mette fin aux souffrances des populations civiles, pour la libération de tous les otages et la reprise de l'acheminement de l'aide humanitaire",
a-t-il indiqué, considérant que
"ce cessez-le-feu ne pourra pas être durable sans une solution politique".
Pour Barrot et la France, il n'existe qu'une seule solution pour y parvenir :
"deux Etats pour deux peuples vivant côte à côte et garantissant à la fois la sécurité d'Israël (...), ainsi que les droits des Palestiniens et la stabilité régionale".
C'est dans cet esprit, a expliqué Barrot, que la France coprésidera avec l'Arabie Saoudite
"une conférence des Nations unies pour la mise en œuvre de la solution à deux Etats à New York, du 17 Au 20 juin prochain".
L'objectif de cette conférence consiste à
"recréer une dynamique diplomatique pour établir un Etat palestinien viable et garantir la sécurité d'Israël et de la région".
Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères a, à cet effet, souligné l'importance d'avancer dans quatre directions
, comme suit :
1 - La reconnaissance de l'Etat de Palestine. Face aux tenants de l'annexion des territoires et du déplacement des populations, elle consacrera l'engagement de la communauté internationale en faveur de la solution des deux Etats. Face aux mouvements terroristes, elle renforcera les autorités palestiniennes qui reconnaissent de longue date le droit légitime d'Israël à exister ;
2 - La normalisation des relations avec Israël. Elle consacrera son droit à exister, à vivre en paix avec ses voisins, à s'intégrer à son environnement régional ;
3 - Le renforcement et la réforme des institutions palestiniennes. Elles doivent être plus représentatives, plus crédibles, plus engagées dans la lutte contre le discours de haine ;
4 - La concrétisation des garanties de sécurité. Cela passe par le désarmement du Hamas et son exclusion de la gouvernance palestinienne.
La mise en œuvre de cette solution, passe, selon le diplomate français,
"par un travail conjoint sur une architecture de sécurité régionale dont Israël serait partie intégrante".
"Cette dynamique doit être portée par un véritable mouvement collectif aussi large que possible (...) pour mettre fin à la tragédie du conflit israélo-palestinien. Nous devons être rassemblés et c'est alors que nous pourrons ouvrir ensemble un chemin vers la paix",
a conclu le ministre français des Affaires étrangères.
Pour rappel, suite à une attaque du Hamas, le 7 octobre 2023, l'armée israélienne s'est livrée à une guerre génocidaire contre la Bande de Gaza, tuant pas moins de 54 000 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, détruisant la quasi-totalité de l'infrastructure et imposant un blocus, empêchant l'arrivée de l'eau, de la nourriture et des médicaments.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre de Netanyahu et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis dans la Bande de Gaza.
Israël est également poursuivi pour
devant la Cour internationale de justice (CIJ), en raison des crimes de guerre qu'il n'a cessé de commettre à l'encontre des civils dans l'enclave palestinienne assiégée.
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