France / Enquête pour faux témoignage : Le domicile d'Aurore Bergé perquisitionné

13:1020/02/2025, jeudi
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L'ancienne ministre française des Solidarités et des Familles, Aurore Bergé.
Crédit Photo : X /
L'ancienne ministre française des Solidarités et des Familles, Aurore Bergé.

Le domicile d'Aurore Bergé, actuelle ministre de l'Égalité entre les femmes et les hommes, ainsi que les locaux de la Fédération française des entreprises de crèches (FFEC) ont été perquisitionnés la semaine dernière par les gendarmes de la section de recherches de Paris, a appris la presse française ce mercredi 19 février.

La Cour de justice de la République (CJR) a confirmé que ces perquisitions s'inscrivent dans l'enquête ouverte pour
"faux témoignage"
visant l'ancienne ministre des Solidarités et des Familles.

Cette procédure fait suite aux déclarations d'Aurore Bergé devant une commission d'enquête parlementaire le 30 avril 2024, où elle avait affirmé sous serment ne pas entretenir de relations personnelles, intimes ou amicales avec Elsa Hervy, déléguée générale de la FFEC.

Ces déclarations ont été remises en question après la publication du livre Les Ogres (Flammarion) du journaliste Victor Castanet, qui évoque un
"pacte de non-agression"
entre la ministre et la fédération des crèches privées. Le livre, qui pointe du doigt des pratiques contestables au sein de ces établissements, suggère que l'ancienne ministre aurait entretenu des échanges réguliers avec Elsa Hervy, mettant en doute son impartialité dans la régulation du secteur.

L'avocate d'Aurore Bergé, Me Albane Lancrenon, a réagi en soulignant que
"ces perquisitions permettront de démontrer la nature des relations entre Madame Hervy et Madame Bergé. Elles ne sont ni amies, ni intimes".
Elle s'est également étonnée de
"la célérité des investigations"
de la CJR, rappelant que la FFEC et Elsa Hervy ont porté plainte pour diffamation après la publication du livre, sans qu'aucune enquête n'ait, selon elle, été engagée sur ce point.

L'affaire trouve son origine dans les investigations parlementaires menées après des révélations sur des dysfonctionnements et des maltraitances dans certaines crèches privées, notamment celles du groupe People & Baby. Ces révélations avaient conduit l'Assemblée nationale à auditionner plusieurs responsables, dont Aurore Bergé, alors ministre en charge du dossier.


Lors de cette audition, l'ancienne ministre avait assuré avoir renforcé les contrôles dans le secteur, tout en réfutant toute collusion avec les acteurs privés.

Toutefois, les éléments avancés par Victor Castanet et les contradictions relevées par les parlementaires ont poussé l'Assemblée à signaler ces déclarations à la justice, estimant qu'un faux témoignage avait pu être commis.


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