
La France connaît ce jeudi une journée de grèves et de manifestations d’une ampleur exceptionnelle contre les mesures budgétaires envisagées dans le cadre du projet de loi de finances 2026.
À Paris, où entre 30 000 et 60 000 personnes sont attendues, le cortège doit s’élancer à 14h depuis la place de la Bastille vers la Nation. La préfecture de police a demandé aux commerçants situés sur le trajet de fermer temporairement leurs boutiques.
Des interpellations ont déjà eu lieu en région parisienne, notamment près de dépôts de bus à Aubervilliers et Saint-Denis. Par ailleurs, une tentative de sabotage du réseau d’eau en Martinique a été déjouée, selon les autorités. Environ 150 000 personnes auraient été impactées par une vanne volontairement fermée.
L’objectif principal de cette grève est de faire reculer le gouvernement sur ces mesures d’austérité, en exigeant un budget plus juste socialement, qui préserve le pouvoir d’achat des Français, protège les prestations sociales, les services publics et améliore les conditions de travail.
Des collectifs citoyens, comme "Bloquons tout", participent également à la mobilisation par des actions ciblées (blocages, opérations symboliques). Des appels à manifester de nouveau dimanche circulent sur les réseaux sociaux.
Les services publics sont fortement perturbés :
• En Île-de-France, 90 % des conducteurs de métro sont en grève.
• Dans le reste du pays, un TER sur trois et un Intercités sur deux circulent.
• 98 % des pharmacies sont fermées, selon les syndicats.
• Un tiers des enseignants du primaire est également en grève.
Les autorités redoutent une journée comparable, voire supérieure, aux grandes mobilisations contre la réforme des retraites en 2023.