Crédit Photo : DENIS CHARLET / AFP
Neuf militants d'ultradroite ont été interpelés et placés en garde à vue pour leur participation présumée à une expédition punitive menée contre une conférence sur la Palestine à Lyon (sud-est de la France) en novembre dernier.
Selon les informations de "La Tribune de Lyon", les investigations confiées à la Police judiciaire locale, ont permis d'identifier les suspects grâce notamment à l'exploitation des vidéos de surveillance.
Cette procédure intervient suite à l'action violente menée par le groupe à Lyon, le soir du 11 novembre, à la Maison des passages. Au moins 7 personnes avaient été blessées dont 3 ont été transférées vers l'hôpital.
Au moment des faits, la préfecture d'Auvergne-Rhône-Alpes avait détaillé les faits dans une publication sur les réseaux sociaux, indiquant que
"la police nationale est rapidement intervenue dans le Vieux-Lyon suite des violences commises, selon les 1ères informations, par un groupuscule d'ultra-droite à l'encontre d'un événement organisé dans des locaux associatifs".
Et de préciser:
"À cette heure, 3 blessés légers ont été pris en charge par les secours et un individu a été interpellé".
La Préfète condamne sans réserve ces faits et rappelle l'engagement de l'État à lutter contre les mouvances radicales violentes.
Les images très violentes de cette attaque armée ont été largement diffusées et commentées dans la foulée sur les réseaux sociaux.
"Les militants d'extrême-droite ont attaqué ce soir à Lyon la conférence sur la paix avec des mortiers, des barres en fer et des bouteilles de verre. On compte trois blessés. Je demande à Gérald Darmanin de fermer sans attendre les locaux de ces organisations et de dissoudre ces groupuscules fascistes"
, avait réagi le député LFI (La France Insoumise) Thomas Portes dans une publication sur X.
De son côté, Carlos Martens Bilongo, lui aussi député LFI, avait déploré
"l'attaque d'une conférence pour la paix à Gaza".
Et de poursuivre:
Nous ne reculerons jamais face aux fachos, les insultes et les menaces de mort. Nous attendons les condamnations des personnes se disant du camp du bien.
Pointant des
"attaques organisées par des groupuscules ultraviolents (qui) sont inacceptables",
le maire de Lyon, Grégory Doucet, a apporté son soutien aux victimes.
Cette attaque intervenait dans un contexte accru de crispations identitaires sur l'ensemble du territoire français où des personnalités sont désormais menacées de mort par des appels anonymes, et leurs numéros de téléphone divulgués sur des canaux de messageries cryptées par des extrémistes israéliens.
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