
Le gouvernement de Gaza a mis en garde mercredi contre un projet israélien visant, selon lui, à instaurer des camps d’isolement pour les Palestiniens, comparables aux ghettos nazis, en utilisant le prétexte de la distribution d’aide humanitaire.
Depuis la fermeture des points de passage frontaliers par Israël le 2 mars, la crise humanitaire dans l’enclave s’est fortement aggravée, avec des pénuries critiques de nourriture, de médicaments, de carburant et d’eau potable. Selon les autorités sanitaires palestiniennes, au moins 57 personnes, principalement des enfants, sont mortes de faim, un bilan appelé à s’alourdir.
Dimanche, le cabinet de sécurité israélien a validé un plan conjoint avec les États-Unis pour la reprise limitée de l’aide via un fonds international et des sociétés privées. Cette aide serait distribuée dans des “complexes humanitaires” situés dans le sud de Gaza, un dispositif que les autorités palestiniennes et plusieurs organisations internationales qualifient d’inhumain et contraire aux normes humanitaires internationales.
Un rapport récent de la Banque mondiale confirme que la population de Gaza, 2,4 millions d’habitants, dépend désormais presque entièrement de l’aide extérieure, après 20 mois de blocus et de guerre ayant dévasté l’économie et les infrastructures du territoire.