Plan de paix pour Gaza: "L’Algérie a introduit un amendement d’extrême importance", selon le MAE algérien

La rédaction avec
13:2619/11/2025, Çarşamba
AA
Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, s'exprime lors d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur « La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne », au siège de l'ONU à New York, le 23 septembre 2025.
Crédit Photo : ANGELA WEISS / AFP
Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, s'exprime lors d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur « La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne », au siège de l'ONU à New York, le 23 septembre 2025.

Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a expliqué mardi les raisons ayant conduit l’Algérie à voter en faveur du plan de paix américain pour Gaza au Conseil de sécurité de l’ONU.

Lors d’une conférence de presse à Alger, il a indiqué que cette décision reposait sur "des considérations objectives" liées aux objectifs de la résolution, au contexte dans lequel elle s’inscrit et aux positions des principaux acteurs régionaux.


Attaf a précisé que ce choix avait été fait après consultations avec l’Autorité palestinienne et plusieurs pays arabes et musulmans.


Selon lui, la résolution répond à des priorités que l’Algérie défend depuis le début de son mandat au Conseil de sécurité: consolider le cessez-le-feu, garantir une protection internationale au peuple palestinien, ouvrir la voie à la reconstruction de Gaza et permettre l’acheminement de l’aide humanitaire sans conditions.

Il a toutefois reconnu que le texte comporte "de nombreuses insuffisances". L’Algérie a néanmoins réussi à y intégrer un amendement essentiel affirmant que l’objectif final est de créer les conditions d’une solution politique au conflit et de permettre au peuple palestinien d’établir un État indépendant et souverain.


Attaf a souligné que la résolution adoptée reste conforme aux fondements d’une solution juste et durable, en s’appuyant sur l’ensemble des décisions antérieures de l’ONU concernant la Palestine, qui visent notamment la fin de l’occupation et la création d’un État palestinien.


Crise au Mali : l’Algérie prête à soutenir un retour au processus politique


Revenant sur la situation au Mali, le ministre a évoqué une crise qui, selon lui, s’aggrave dangereusement, notamment avec la montée de la menace terroriste. Il a rappelé que l’Algérie avait alerté sur cette dérive il y a deux ans et appelé les autorités maliennes à revenir à la voie politique, jugeant qu’une solution militaire ne résoudrait pas la crise.


Il a également affirmé que l’Algérie restait disposée à aider, rappelant que les précédentes médiations algériennes avaient été menées à la demande de Bamako.
"Nous n’avons ni or ni uranium au Mali"
, a-t-il ajouté, soulignant que l’engagement de l’Algérie n’est motivé que par la stabilité régionale.

Relations Algérie–France


Interrogé sur un éventuel lien entre le récent rapprochement diplomatique avec la France et la grâce accordée à l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, Ahmed Attaf a rejeté cette interprétation. Il a insisté sur le fait que les relations entre les deux pays dépassent
"le cas d’une personne devenue le porte-voix des ennemis de l’Algérie"
. Selon lui, un processus de contacts bilatéraux était déjà en cours bien avant cette mesure.

A lire également:





#​​​​​​​Algérie
#Gaza
#Ahmed Attaf
#amendement