
Dimanche, l’armée israélienne a détruit la Mecca Tower, un immeuble de 16 étages situé dans le quartier de Rimal à Gaza City, après avoir ordonné aux habitants de s’en évacuer. L’immeuble abritait des centaines de familles déplacées et des tentes de civils. L’attaque s’inscrit dans une stratégie plus large de démolition de tours à Gaza, que des ONG dénoncent comme une politique de déplacement forcé. Le bilan humain et symbolique est lourd pour les populations déjà meurtries.
Que sait-on de la Mecca Tower ?
La Mecca Tower était l’un des plus hauts bâtiments de Gaza City: 16 étages selon les différentes sources. Elle contenait 65 appartements, selon l’armée israélienne, qui justifie le bombardement par la présence supposée de structures liées au Hamas.
Les autorités israéliennes affirment avoir pris des mesures pour limiter les victimes civiles, mais les Palestiniens, les ONG et des acteurs du droit humain dénoncent une politique systématique visant à vider Gaza de ses habitants avant une occupation.
La destruction de tours marque une intensification du conflit urbain : chaque immeuble démoli réduit davantage les espaces de refuge à Gaza.
Contexte plus large: démolition de tours à Gaza
Cette destruction s’inscrit dans un schéma plus vaste: ces dernières semaines, l’armée israélienne a bombardé des dizaines de tours et centaines de bâtiments résidentiels à Gaza, selon des sources palestiniennes et ONG.
Depuis octobre 2023, plus de 66 000 Palestiniens ont été tués à Gaza, en majorité des femmes et des enfants, selon des bilans cités. Les bombardements ont rendu l’enclave quasiment invivable, entre famine, épidémies et destruction massive des infrastructures civiles.
Al-Mawasi, destination annoncée pour évacuation, était déjà considérée comme "zone sûre" mais a été elle-même ciblée à plusieurs reprises, avec des centaines de morts et des conditions de vie dramatiques pour les civils s’y trouvant.