"Le lendemain" : un cauchemar pour Israël, pas pour Gaza

09:3029/09/2025, Pazartesi
Yasin Aktay

Lorsque le criminel de guerre Netanyahu est monté à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, l’image a frappé le monde : une salle pleine qui, soudainement, se vide en signe de protestation. Ce geste symbolique a été la réponse la plus claire de l’opinion internationale aux deux années de barbarie génocidaire commises par Israël. Ironie de l’histoire, l’an dernier, au même pupitre, Netanyahu s’était permis de dresser son propre manifeste sioniste, classant les nations en "alliés" et "ennemis"

Lorsque le criminel de guerre Netanyahu est monté à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, l’image a frappé le monde : une salle pleine qui, soudainement, se vide en signe de protestation.


Ce geste symbolique a été la réponse la plus claire de l’opinion internationale aux deux années de barbarie génocidaire commises par Israël. Ironie de l’histoire, l’an dernier, au même pupitre, Netanyahu s’était permis de dresser son propre manifeste sioniste, classant les nations en
"alliés"
et
"ennemis"
.

Or, cette fois-ci, ce sont précisément ces pays qu’il qualifiait de "partenaires" qui lui ont tourné le dos.

Les objectifs non atteints


Depuis le 7 octobre, Israël avait affiché deux objectifs principaux : libérer les otages et anéantir le Hamas. Deux ans plus tard, l’échec est éclatant. En dehors de ceux libérés par des accords négociés, aucun otage n’a été sauvé par les forces israéliennes.


Pire encore, Tel-Aviv mène une guerre qui sacrifie ouvertement leur vie. Quant au Hamas, loin d’avoir disparu, il a démontré une capacité unique de renouvellement. Ses cadres tués ont été aussitôt remplacés, ses combattants multipliés, et sa résilience transformée en symbole mondial de résistance. Chaque martyr, de Yahya Sinwar à Muhammed Dayf, devient une légende, un mythe gravé dans l’histoire des luttes.
Là où Israël voulait éradiquer un mouvement, il a nourri une épopée.

Les promesses de Sinwar, entré dans la guerre avec une vision prophétique, se réalisent une à une, même après sa mort. Israël, hier encore porté par une diplomatie triomphante et des accords de normalisation avec le monde arabe, se retrouve aujourd’hui isolé, accusé de génocide et rejeté jusque par ses anciens alliés. L’image de
l’"État victime"
s’est effondrée, remplacée par celle d’un bourreau globalement honni. Les citoyens israéliens eux-mêmes en paient le prix, confrontés à une hostilité croissante et à un rejet international qui rend leur quotidien à l’étranger de plus en plus invivable.

Ete le Hamas dans tout ça ?


Alors qu’un cessez-le-feu semble imminent, la question qui hante les chancelleries est celle de
"l’après"
. Beaucoup s’interrogent sur ce que deviendra le Hamas : rendra-t-il ses armes ? sera-t-il neutralisé ? Mais personne n’ose demander comment Israël, malgré deux ans de guerre totale, a été incapable de désarmer la résistance.

La vraie interrogation n’est pas ce que sera
"le lendemain"
pour Gaza, mais bien pour Israël. Car le lendemain de la guerre, le Hamas, qu’on le veuille ou non, aura déjà gagné : il aura survécu, consolidé sa légitimité et renforcé sa dimension symbolique. Israël, lui, devra faire face à l’isolement, aux procès de l’histoire et au poids d’un génocide documenté jusque dans ses moindres détails.

"Le lendemain"
, Israël ne pourra qu’essayer de se défendre face à ses crimes, incapable de s’en laver. Pour Tel-Aviv, l’après-guerre ne sera pas synonyme de victoire militaire, mais de cauchemar diplomatique, judiciaire et moral.
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