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Le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec le président sud-coréen Lee Jae Myung (non présent sur la photo) après leur sommet à Tokyo le 23 août 2025.
Le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba, dont le parti a été sévèrement malmené dans les urnes ces derniers mois, est en pleine remontée dans les sondages notamment après l'accord commercial avec les Etats-Unis, montrent plusieurs sondages.
M. Ishiba a pris l'an dernier la tête du Parti libéral-démocrate (PLD), au pouvoir au Japon quasiment sans interruption depuis des décennies, et a depuis perdu la majorité dans les deux chambres du Parlement, notamment à la chambre haute le mois dernier.
Mais la cote de popularité de son gouvernement a connu un rebond surprise à 39%, soit une hausse record de 17 points par rapport à juillet, selon un sondage publié lundi par le quotidien Yomiuri.
D'après cette enquête, les Japonais sont désormais plus nombreux (50%) à vouloir qu'Ishiba reste en fonction qu'à demander sa démission (42%), un net renversement de tendance par rapport à juillet, où 54% des personnes interrogées voulaient le voir partir et 35% rester.
Un autre sondage réalisé par l'agence Kyodo fixe son taux de soutien à 35,4% (+12,5 points par rapport au mois dernier).
Et selon une enquête réalisée pour le quotidien Mainichi, 33% des Japonais le soutiennent, soit une hausse de quatre points, et la première fois qu'il dépasse les 30% depuis février.
Le Yomiuri attribue cette remontée notamment à l'accord commercial conclu fin juillet avec les États-Unis --deux jours après les élections au Japon-- qui a réduit les droits de douane américains de 25% à 15%.
Le quotidien cite également les efforts du gouvernement Ishiba pour freiner la récente flambée des prix du riz, qui alimente l'inflation au Japon.
Cette hausse est due notamment à une récolte 2023 pénalisée par des chaleurs record, à des achats de panique en 2024 après une alerte au "mégaséisme", et au renchérissement des aliments importés.
Le gouvernement japonais avait commencé à puiser dans les réserves d'urgence en mars, une mesure auparavant réservée uniquement aux catastrophes.
Selon les médias, le PLD prévoit de mener une enquête sur les élections de juillet, afin de décider si une nouvelle élection doit avoir lieu à la tête du parti.
M. Ishiba, 68 ans, a déclaré après une récente réunion du PLD où certains élus l'auraient exhorté à démissionner qu'il
"examinerait de manière appropriée"
les résultats de cette enquête.
"Même au sein du PLD, l'enthousiasme pour la tenue d'une élection (...) s'estompe",
a dit à l'AFP Mikitaka Masuyama, professeur à l'Institut national des hautes études politiques.
Selon lui,
"le PLD pourrait être critiqué"
s'il tenait un scrutin
"au lieu de s'attaquer aux difficultés quotidiennes telles que l'inflation".
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