Kirghizstan: la plus grande mine de fer ne passera pas sous contrôle chinois

14:0212/05/2023, Cuma
AFP
Crédit photo: VYACHESLAV OSELEDKO /archives / AFP
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Le Kirghizstan a démenti vouloir transférer le contrôle de la plus grande mine de fer du pays à la Chine, afin de rembourser l'importante dette de ce pays d'Asie centrale détenue par Pékin, qui renforce sa présence dans la région.

"Le transfert du gisement de Jetym-Too à la Chine est un mensonge. Nous développerons tout nous-mêmes à 100%"
, a assuré jeudi sur sa page Facebook Daïyrbek Orounbekov, en charge de la politique informationnelle présidentielle.

Au Kirghizstan, l'expansion du voisin chinois n'est pas sans provoquer des crispations parmi les quelque six millions d'habitants de ce pays pauvre et politiquement instable.

M. Orounbekov a précisé que des travailleurs locaux seraient embauchés, alors que des manifestations anti-chinoises ont déjà éclaté par le passé.


Cette déclaration intervient à quelques jours du premier sommet "Chine-Asie centrale"
,
où le président chinois Xi Jinping accueillera les cinq dirigeants des ex-républiques soviétiques d'Asie centrale les 18 et 19 mai à Xi'an (nord de la Chine).

La Chine, principal créancier du Kirghizstan, détient plus de 40% de la dette extérieure kirghize, qui dépasse les 4 milliards de dollars, et finance d'importants projets d'infrastructures dans le cadre des
"Nouvelles routes de la soie".

D'après le président kirghiz Sadyr Japarov, les réserves du gisement de Jetym-Too (est), considéré comme le plus important du pays, pourraient atteindre les 50 milliards de dollars, ce qui n'a pas été vérifié de façon indépendante.


Malgré la volonté des autorités, l'exploitation du gisement a longtemps été retardée par les turbulences politiques que traverse régulièrement le Kirghizstan et des habitants y sont également opposés pour des raisons écologiques.


L'an dernier, le Kirghizstan a nationalisé la mine d'or de Koumtor, l'une des plus grandes du monde et cruciale pour l'économie kirghize, après des années de conflit avec Centerra Gold, l'ex propriétaire canadien.


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