
Onze suspects ont été placés en détention après l’exhumation de 34 corps et la découverte de 102 restes humains dans des fosses peu profondes du comté de Kilifi, au Kenya, a confirmé mercredi la police, évoquant un retour des tueries liées à des cultes.
Le chef de la police, Douglas Kanja, qui s’est rendu sur le site de Kwa Binzaro, a précisé que quatre des suspects sont considérés comme les principaux visés par l’enquête sur ces décès.
Il a ajouté que les premières constatations laissent penser que de nombreuses victimes n’étaient pas originaires de la région, compliquant ainsi les procédures d’identification.
De son côté, le ministre de l’Intérieur Kipchumba Murkomen a exhorté les Kenyans à ne pas rester silencieux face aux activités sectaires.
Il a averti que le fait de ne pas signaler les rassemblements religieux suspects ne fait qu’encourager les prédicateurs extrémistes et accroît le risque de nouvelles tragédies de masse.
De nombreuses victimes, dont des enfants, avaient trouvé la mort par famine volontaire, suffocation ou coups, faisant de ce massacre l’une des pires atrocités liées aux sectes dans l’histoire récente de l’Afrique.
Kilifi se situe à environ 426 kilomètres au sud-est de Nairobi, sur la côte kényane bordant l’océan Indien.