La sécurité alimentaire à Gaza "risque de s'aggraver" selon les Nations unies

La rédaction avec
10:156/03/2025, jeudi
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Stéphane Dujarric, porte-parole de l’ONU.
Stéphane Dujarric, porte-parole de l’ONU.

L’ONU a exprimé mercredi son inquiétude face à la détérioration de la situation humanitaire dans la bande de Gaza et a alerté sur l’impact du blocage des points de passage pour l’acheminement de l’aide.

“Nos collègues humanitaires avertissent que la fermeture récente de tous les points de passage pour le fret annule les progrès essentiels réalisés dans la livraison d’une aide vitale et salvatrice aux habitants de Gaza depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu le 19 janvier,”
a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole de l’ONU, lors d’une conférence de presse.

Se référant au Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), il a souligné que
“la sécurité alimentaire à Gaza risque de se détériorer.”
Il a également mis en garde contre l’arrêt imminent d’au moins 80 cuisines communautaires si l’aide continue d’être entravée.

L’éducation est aussi gravement affectée par les restrictions d’accès, provoquant une pénurie de fournitures scolaires essentielles.
“Certains élèves ont pu retourner à l’école après que des familles déplacées ont quitté les bâtiments scolaires utilisés comme refuges,”
a-t-il indiqué.

Dujarric a en outre insisté sur le manque criant de financement pour l’aide humanitaire destinée aux territoires palestiniens.
“Deux mois après le début de l’année, nous avons sécurisé moins de 4 % des 4 milliards de dollars nécessaires pour répondre aux besoins humanitaires les plus fondamentaux dans le territoire palestinien occupé, en particulier à Gaza,”
a-t-il souligné, ajoutant que
“l’ampleur des besoins est colossale, tout comme le déficit de financement.”

Dimanche, Israël a interrompu l’acheminement de l’aide humanitaire, quelques heures après l’expiration de la première phase de l’accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers entre Tel-Aviv et le Hamas. Cette première phase, entrée en vigueur fin janvier pour une durée de six semaines, a pris fin samedi à minuit.


Israël refuse cependant d’engager la seconde phase, qui vise à mettre un terme définitif à la guerre à Gaza, où plus de 48 000 personnes, en majorité des femmes et des enfants, ont été tuées, laissant l’enclave en ruines.


La Cour pénale internationale a émis en novembre des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.


Israël est également poursuivi pour génocide devant la Cour internationale de Justice.


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