
Le Conseil supérieur de la magistrature en France dénonce les attaques contre l'indépendance judiciaire après la condamnation de Marine Le Pen, appelant à la retenue face aux critiques.
Vives réactions après la condamnation de Marine Le Pen
Ce communiqué survient alors que la classe politique et des personnalités publiques réagissent massivement à la condamnation de l'ancienne présidente du Rassemblement national (RN). Marine Le Pen a écopé d'une peine de quatre ans de prison, dont deux avec sursis, ainsi que de cinq ans d'inéligibilité avec exécution provisoire.
L'affaire des emplois fictifs au cœur du procès
Le procès, qui s'était ouvert fin septembre 2024, portait sur un système de détournement de fonds publics entre 2004 et 2016. Des assistants parlementaires étaient employés alors que leurs tâches bénéficiaient en réalité au RN (anciennement Front national). L'enquête avait été déclenchée en 2015 après un signalement du Parlement européen, qui s'est constitué partie civile.
Marine Le Pen fait appel
Par la voix de son avocat, Rodolphe Bosselut, Marine Le Pen a annoncé qu'elle faisait appel de sa condamnation. Si cet appel suspend automatiquement la peine de prison, la suspension ne concerne pas l'inéligibilité, qui est assortie d'une mesure d'exécution provisoire décidée par le tribunal judiciaire de Paris ce lundi.