
Le leader de la gauche radicale française, Jean-Luc Mélenchon, s'exprime lors d'une interview à Mexico, le 28 février 2025.
Jean-Luc Mélenchon a critiqué la condamnation de Marine Le Pen, affirmant que seule une décision populaire devait révoquer un élu. LFI refuse d'utiliser la justice contre le RN.
Le chef de file de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a réagi ce lundi à la condamnation de la présidente du groupe Rassemblement national (RN) à l'Assemblée nationale, Marine Le Pen, dans l'affaire des assistants parlementaires. Il a estimé que
"la décision de destituer un élu devrait revenir au peuple".
"Je m'associe pleinement à la déclaration de la coordination du mouvement insoumis"
, a écrit Mélenchon sur X. Il a partagé le communiqué publié plus tôt dans la journée par LFI, dans lequel le parti dit
"prendre acte"
de la décision de justice, tout en refusant
"par principe"
qu'
"un justiciable, quel qu'il soit, ne puisse faire appel".
Mélenchon a ajouté:
"La décision de destituer un élu devrait revenir au peuple. C'est à cela que servirait le référendum révocatoire dans une 6e République démocratique."
Dans son communiqué, LFI assure, par ailleurs, n'avoir
"jamais eu comme moyen d'action d'utiliser un tribunal pour se débarrasser du Rassemblement national".
"Nous le combattons dans les urnes comme dans la rue, par la mobilisation populaire du peuple français, comme nous l'avons fait lors des élections législatives de 2024. Nous le battrons aussi demain dans les urnes, quel que soit son ou sa candidate"
, affirme encore le parti.
La justice française a déclaré Marine Le Pen et son parti coupables de
"détournement de fonds"
. Elle l'a condamnée à cinq ans d'inéligibilité avec exécution provisoire, quatre ans de prison, dont deux fermes aménageables sous bracelet électronique, et 100 000 euros d'amende.
Le procès, qui avait débuté fin septembre 2024, portait sur un système de détournement de fonds publics entre 2004 et 2016. Les assistants parlementaires employés par le parti effectuaient en réalité des tâches au profit du RN, anciennement Front national.
Pas moins de 25 personnes étaient jugées pour ces faits, signalés en 2015 par le Parlement européen, qui s'est constitué partie civile.
Marine Le Pen va faire appel de sa condamnation, a annoncé son avocat, Maître Rodolphe Bosselut, peu après le verdict. Toutefois, sa peine d'inéligibilité ne sera pas suspendue.
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