Le fils du président américain Joe Biden, Hunter, a plaidé jeudi à Los Angeles non coupable de fraude fiscale.
Hunter Biden, 53 ans, est un ancien hommes d'affaires aujourd'hui reconverti dans la peinture, qui dit avoir surmonté ses addictions aux drogues et à l'alcool.
Sa prochaine comparution a été fixée au 27 mars, et le juge vise un début du procès au 20 juin.
"Cruel"
Cette comparution à Los Angeles se déroulait au lendemain d'une audition parlementaire qui a viré à la foire d'empoigne à Washington, lorsque Hunter Biden s'y est invité à l'improviste pour protester contre l'attitude des républicains, qui ont lancé en septembre une enquête en destitution contre le président.
Ces derniers accusent Joe Biden, sans en avoir jusqu'à présent apporté la preuve, de corruption et d'avoir bénéficié des affaires controversées de son fils en Ukraine et en Chine, lorsqu'il était vice-président de Barack Obama (2009-2017).
Le 13 décembre, le ton grave, devant le Congrès, Hunter Biden avait assuré:
Permettez-moi de le dire aussi clairement que possible, mon père n'a jamais été impliqué financièrement dans mes affaires.
Mercredi, deux commissions parlementaires dominées par la majorité républicaine à la Chambre des représentants ont recommandé qu'il soit reconnu coupable d'obstruction aux prérogatives d'enquête du Congrès pour avoir refusé de participer à une audition à huis clos sur ses intérêts financiers à l'étranger. Lui réclame une audition publique.
Lors d'une interview à la chaîne MSNBC, l'épouse du président américain, Jill Biden, a réagi jeudi:
Ce qu'ils sont en train de faire à Hunter est cruel.
"Ingérence"
Outre les poursuites judiciaires pour fraude fiscale, Hunter Biden est également inculpé dans un autre dossier dans le Delaware (est), pour détention illégale d'arme à feu. Il pourrait donc potentiellement être jugé deux fois en 2024, pendant que son père est en campagne pour sa réélection.
Il était parvenu en juin à un accord de plaider coupable couvrant à la fois des accusations de fraude fiscale et celles d'acquisition illégale d'arme à feu, qui lui aurait probablement permis d'éviter la prison et un procès gênant pour lui et son père.
Mais cet accord a été annulé à la suite de doutes émis en juillet par une juge sur sa validité.
Le conseil avait déjà laissé entrevoir cette stratégie en décembre.