Les ministres de l'Energie, du Climat et de l'Environnement des pays industrialisés du G7 se sont engagés dimanche à "accélérer" leur "sortie" des énergies fossiles dans tous les secteurs, mais sans se fixer une nouvelle échéance.
Ce nouvel objectif, annoncé dans un communiqué commun à l'issue d'une réunion ministérielle du G7 qui se tenait depuis samedi à Sapporo (nord du Japon), ne concerne pas les énergies fossiles assorties de dispositifs de capture et de stockage du CO2.
Ils s'étaient déjà engagés l'an dernier à décarboner majoritairement son secteur de l'électricité d'ici 2035, un objectif reconfirmé dimanche.
Signe de négociations difficiles, le G7 n'est pas parvenu à s'engager spécifiquement sur une date de sortie du charbon dans le secteur de l'électricité, alors que le Royaume-Uni, soutenu par la France, avait proposé l'échéance de 2030.
Sur le volet environnemental, les pays du groupe ont promis de réduire à zéro leur pollution plastique d'ici à 2040, grâce notamment à l'économie circulaire, à la réduction ou à l'abandon des plastiques jetables et non recyclables.
Aussi s'agit-il d'un "signal fort" avant la prochaine session de négociation d'un traité international sur le plastique qui se tiendra fin mai à Paris, a souligné dans un communiqué le ministre français de la Transition écologique Christophe Béchu.
Une "avancée" avant la COP28
Les membres du G7 se devaient de faire preuve d'unité et de volontarisme après le dernier rapport de synthèse alarmant du groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), publié en mars.
Le G7 a aussi réaffirmé dimanche son engagement d'oeuvrer avec les autres pays développés à rassembler 100 milliards de dollars par an pour les pays émergents contre le réchauffement climatique, une promesse datant de 2009 et qui devait initialement être tenue dès 2020.
Un sommet pour améliorer l'accès aux financements des pays en développement en matière climatique, un point sensible et crucial pour une réussite de la COP28, est notamment prévu fin juin à Paris.
Déception d'ONG
Du fait du contexte géopolitique mondial très tendu avec la guerre en Ukraine depuis l'an dernier, et des propositions conservatrices du Japon qui souhaitait notamment que le G7 cautionne des investissements en amont dans le gaz, les ONG environnementales redoutaient que la réunion de Sapporo n'aboutisse à une régression.