Environ 380 écrivains originaires du Royaume-Uni et d’Irlande, parmi lesquels Zadie Smith, Ian McEwan et Irvine Welsh, ont lancé un appel à nommer clairement les faits et à qualifier la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza de “génocide”
Environ 380 écrivains originaires du Royaume-Uni et d’Irlande, parmi lesquels Zadie Smith, Ian McEwan et Irvine Welsh, ont lancé un appel à nommer clairement les faits et à qualifier la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza de “génocide”, ont rapporté plusieurs médias français.
“En tant qu’écrivains d’Angleterre, du Pays de Galles, d’Écosse, d’Irlande du Nord et de la République d’Irlande, nous appelons nos nations et les peuples du monde à sortir de leur silence et à rompre avec l’inaction face à l’horreur”
, peut-on lire dans une tribune publiée mardi sur le site Medium, citée par Le Figaro.
Les signataires soulignent que
“l’usage des termes ‘génocide’ ou ‘actes de génocide’ pour désigner la situation à Gaza ne fait plus débat parmi les juristes internationaux ni parmi les ONG de défense des droits humains”.
Ils dénoncent également la manipulation du langage:
“Trop souvent, les mots ont été utilisés pour justifier l’injustifiable, nier l’évidence, défendre l’indéfendable. Trop souvent aussi, les mots justes, ceux qui comptaient, ont été effacés, tout comme ceux qui auraient pu les écrire”
, déplorent-ils.
Dans leur appel, les auteurs demandent également un cessez-le-feu immédiat et la levée de toutes les restrictions à l’acheminement de l’aide humanitaire et médicale à Gaza, sous l’égide des Nations unies. À défaut, ils estiment que des sanctions internationales devraient être envisagées.
Les accusations de génocide visant Israël se multiplient, émanant d’organismes de l’ONU, d’ONG, de gouvernements et d’artistes à travers le monde. Israël, de son côté, rejette fermement ces accusations, rappelle Le Figaro.
Le 26 mai, plus de 800 juristes britanniques, dont d’anciens juges de la Cour suprême, ont adressé une lettre au Premier ministre Keir Starmer, affirmant qu’un génocide est en cours à Gaza, ou qu’il existe, à tout le moins,
“un risque grave qu’un génocide soit commis”.
Une initiative similaire a été menée en France, avec la publication d’une lettre signée par quelque 300 écrivains francophones, parmi lesquels les prix Nobel de littérature Annie Ernaux et Jean-Marie Gustave Le Clézio.