Des enfants palestiniens déplacés transportant des pots vides et des cartons reviennent d'un centre de distribution d'aide à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 28 mai 2025.
Depuis octobre 2023, la guerre dévastatrice menée par Israël contre la bande de Gaza a fait plus de 50 000 victimes parmi les enfants, morts ou blessés, a alerté mercredi le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).
“Les enfants de Gaza ont besoin de protection. Ils ont besoin de nourriture, d’eau, de médicaments. Ils ont besoin d’un cessez-le-feu. Mais surtout, ils ont besoin d’une action collective immédiate pour mettre fin, une bonne fois pour toutes, à cette tragédie”
, a déclaré Edouard Beigbeder, directeur régional de l’UNICEF pour le Moyen-Orient, dans un communiqué.
Depuis la reprise des frappes aériennes israéliennes sur Gaza le 18 mars, au moins 1 309 enfants ont été tués et 3 738 autres blessés, a-t-il précisé.
“Combien de filles et de garçons devront encore mourir ? Quel degré d’horreur faut-il atteindre, diffusé en direct sous les yeux du monde, pour que la communauté internationale agisse pleinement, utilise son influence et prenne des mesures fermes pour mettre un terme à ce massacre d’enfants ?”
a-t-il lancé.
Vendredi dernier, une frappe aérienne israélienne a ciblé le domicile de la pédiatre palestinienne Alaa Al-Najjar, exerçant à l’hôpital Nasser de Khan Younès. Neuf de ses dix enfants ont été tués. Son mari, également médecin, est dans un état critique.
Lundi, une attaque israélienne a visé une école transformée en centre de refuge dans la ville de Gaza. Trente et une personnes y ont trouvé la mort, dont 18 enfants, brûlés vifs.
“Ces enfants, des vies qui ne devraient jamais être réduites à de simples chiffres, s’ajoutent à une liste insupportable d’atrocités: violations graves des droits de l’enfant, blocus empêchant l’acheminement de l’aide, famine, déplacements forcés continus, destruction des infrastructures vitales, hôpitaux, réseaux d’eau, écoles, habitations. C’est, en réalité, la vie elle-même qui est détruite à Gaza”
, a déploré Beigbeder.
Malgré les appels répétés à un cessez-le-feu, l’armée israélienne poursuit son offensive, qualifiée de génocidaire par de nombreuses voix, faisant plus de 54 000 morts palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, depuis le début des hostilités.
En novembre 2024, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés à Gaza.
Par ailleurs, Israël fait l’objet de poursuites devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour “crime de génocide” en raison de sa guerre contre la population civile de l’enclave palestinienne.
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