Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères italien, Antonio Tajani
Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères italien, Antonio Tajani, a affirmé que l’expulsion des Palestiniens de Gaza est une perspective inacceptable, aujourd’hui comme à l’avenir.
S’exprimant mercredi devant la Chambre des députés, Tajani a présenté la position officielle du gouvernement italien sur la situation à Gaza. Il a ouvert son discours en invitant l’assemblée à observer une minute de silence en mémoire des victimes civiles, palestiniennes et israéliennes, du conflit. L’hémicycle a respecté cette minute de recueillement.
Tajani a ensuite souligné la gravité de la situation humanitaire dans la bande de Gaza, toujours sous les bombardements israéliens:
“Les Gazaouis subissent un lourd tribut depuis trop longtemps. Comme l’a rappelé le pape Léon XIV, ce sont les enfants, les personnes âgées et les malades qui en souffrent le plus. Ces victimes innocentes nous interpellent profondément sur le plan moral. Si la riposte d’Israël à un acte terroriste atroce était légitime, elle a désormais atteint un niveau dramatique et inacceptable. Les bombardements doivent cesser, l’aide humanitaire doit reprendre sans délai et le droit humanitaire international doit être respecté”
, a-t-il déclaré.
Le ministre italien a ensuite réaffirmé son soutien à une solution politique durable dans la région:
“La seule voie vers la paix passe par une solution à deux États vivant côte à côte, dans la paix et la sécurité”
, a-t-il affirmé.
Il a insisté:
“Je veux être très clair : l’expulsion des Palestiniens de Gaza n’est pas une option et ne le sera jamais. L’Italie soutient pleinement l’initiative arabe menée par l’Égypte pour la reconstruction et la relance de la bande de Gaza.”
L’Italie prête à contribuer à une mission internationale
L’Italie prête à contribuer à une mission internationale
Tajani a également annoncé que l’Italie est disposée à participer à une éventuelle mission internationale de maintien de la paix dans la bande de Gaza, à condition qu’elle soit dirigée par des pays arabes modérés et placée sous l’égide des Nations unies:
“Nous croyons que ces pays ont un rôle crucial à jouer dans la mise en place d’une nouvelle architecture politique et sécuritaire dans la région”
, a-t-il expliqué.
Il a rappelé que l’Italie a été active sur le plan humanitaire dès le début de la crise. Le pays a accueilli 700 Palestiniens de Gaza nécessitant des soins médicaux, accompagnés de leurs familles, et a expédié plus de 110 tonnes d’aide alimentaire depuis mars dernier.
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