Teresa Ribera, vice-présidente exécutive de l'UE
La vice-présidente exécutive de la Commission européenne, Teresa Ribera, a dénoncé jeudi la guerre menée par Israël à Gaza en la qualifiant de “génocide”. Elle a en même temps critiqué l’incapacité de l’Europe à adopter une position commune face à cette crise.
“Le génocide à Gaza illustre l’échec de l’Europe à agir et à s’exprimer d’une seule voix, alors que les mobilisations se multiplient dans les villes européennes et que 14 membres du Conseil de sécurité de l’ONU réclament un cessez-le-feu immédiat”
, a-t-elle déclaré dans un discours à Sciences Po, à Paris.
Pour Ribera, le conflit constitue
“une véritable épreuve, non seulement pour les Européens, mais aussi pour l’ensemble du monde”
. Elle a reconnu ressentir, comme beaucoup, une “frustration” face à la paralysie de l’Union européenne, tout en appelant à ne pas céder au découragement.
“Il faut poursuivre les efforts pour obtenir un cessez-le-feu, la libération des otages, la protection des civils et des journalistes, ainsi que le rétablissement d’une vie normale pour la population”
, a-t-elle insisté, estimant que la persévérance restait essentielle malgré des avancées limitées.
Cette prise de position constitue la condamnation la plus ferme émanant à ce jour d’une responsable européenne, même si la Commission européenne, dans son ensemble, n’a pas officiellement qualifié le conflit à Gaza de “génocide”.
Depuis octobre 2023, plus de 64 000 Palestiniens ont été tués par les attaques israéliennes dans l’enclave, où la majorité des infrastructures ont été détruites et où des vagues massives de déplacements forcés se poursuivent.
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