Crédit Photo : Menahem Kahana / AFP
Un membre de la famille d'Israéliens retenus en otages par des militants palestiniens dans la bande de Gaza s'exprime sur scène, tandis que des femmes se tiennent à ses côtés, exhibant des membres enchaînés, lors d'une manifestation appelant à la libération des otages et à un cessez-le-feu dans la guerre à Gaza, dans le centre de Jérusalem, le 3 septembre 2025.
Le mouvement de résistance palestinien Hamas a diffusé vendredi une vidéo montrant l’otage israélien Guy Gilboa-Dalal aux côtés d’un autre captif, marchant parmi les décombres des habitations détruites à Gaza-ville, actuellement sous de violentes offensives israéliennes.
Dans cette séquence, Gilboa-Dalal déclare:
“Nous pensions être prisonniers du Hamas, mais en réalité, nous sommes prisonniers de notre propre gouvernement. Nous voulons que cela cesse et rentrer auprès de nos familles.”
Il affirme rester à Gaza malgré l’intensité des bombardements israéliens et rend le gouvernement de Benjamin Netanyahu responsable du danger pesant sur sa vie.
“Je suis terrifié par les attaques de l’armée israélienne contre Gaza-ville. Cela signifie que nous allons mourir ici.”
L’otage accuse également les dirigeants israéliens de mentir et de négliger la sécurité des soldats comme des captifs.
”Netanyahu, Ben-Gvir et Smotrich mentent sans cesse. Ils ne veulent pas que nous soyons libérés,”
dit-il, appelant les citoyens israéliens à
“manifester massivement, semer le désordre et faire pression sur le gouvernement pour obtenir notre libération et mettre fin à la guerre.”
La vidéo montre aussi Gilboa-Dalal rencontrant un autre otage dont l’identité n’a pas été révélée. Le Hamas avait déjà publié par le passé des preuves de vie de captifs afin d’attirer l’attention sur leur sort au cœur des hostilités.
Le 18 août, le Hamas a accepté une proposition de cessez-le-feu médiée par l’Égypte et le Qatar. Israël n’a pas encore répondu à cette offre, au contraire, Netanyahu a ordonné de poursuivre le plan visant à occuper Gaza-ville.
Selon Tel Aviv, environ 50 otages israéliens seraient encore détenus à Gaza, dont une vingtaine toujours en vie. En parallèle, plus de 10 400 Palestiniens sont emprisonnés en Israël, soumis, selon des ONG palestiniennes et israéliennes, à la torture, à la privation alimentaire et aux négligences médicales ayant causé de nombreux décès.
Depuis octobre 2023, la guerre israélienne à Gaza a déjà fait plus de 64 000 morts palestiniens, ravageant l’enclave et plongeant sa population dans la famine.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza. Par ailleurs, Israël fait face à une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice.