Le Hamas accuse Israël de retarder son retrait du corridor de Philadelphie malgré le cessez-le-feu

La rédaction avec
13:1611/03/2025, Salı
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Le Hamas a appelé les médiateurs à intervenir et à pousser Israël à respecter ses engagements, y compris le retrait et la reprise des négociations de la deuxième phase.
Le Hamas a appelé les médiateurs à intervenir et à pousser Israël à respecter ses engagements, y compris le retrait et la reprise des négociations de la deuxième phase.

Le Hamas a averti lundi qu’Israël retardait son retrait du corridor de Philadelphie, dans le centre de Gaza, en violation de l’accord de cessez-le-feu.

Dans un communiqué, le groupe a appelé les médiateurs à intervenir et à pousser Israël à respecter ses engagements, y compris le retrait et la reprise des négociations de la deuxième phase.


Le Hamas a condamné Israël pour avoir violé le cessez-le-feu en ne respectant pas le calendrier de retrait du corridor de Salah al-Din (corridor de Philadelphie), qualifiant ce retard de tentative délibérée de saper l’accord.


"Israël n’a pas respecté la réduction progressive de ses forces au cours de la première phase, ni entamé son retrait comme prévu"
, a déclaré le Hamas.

"Le retrait devait être achevé au 50ᵉ jour de l’accord, soit dimanche, mais cela ne s’est pas produit."

Le communiqué a qualifié ce retard de
"violation flagrante de l’accord et de tentative manifeste de le saboter et de lui enlever toute substance".

Le Hamas a exhorté les médiateurs et la communauté internationale à intervenir immédiatement et à faire pression sur Israël pour qu’il
"respecte ses engagements, se retire du corridor de Salah al-Din et reprenne les négociations de la deuxième phase sans délai".

Le groupe a insisté sur le fait que
"le respect de l’accord est la seule façon d’assurer la libération des otages et d’empêcher toute manipulation supplémentaire de leur sort. Tout retard revient à jouer avec leur vie et les émotions de leurs familles".

L’accord de cessez-le-feu entre le Hamas et Israël, négocié par l’Égypte et le Qatar avec le soutien des États-Unis, est entré en vigueur le 19 janvier. Il prévoyait un échange de prisonniers et se déclinait en trois phases de 42 jours chacune.


Israël a refusé de passer à la deuxième phase de l’accord, qui devait débuter début mars après la conclusion de la première phase.


Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a bloqué les négociations, cherchant à prolonger la première phase pour obtenir la libération de davantage d’otages israéliens à Gaza sans remplir les obligations militaires et humanitaires prévues dans l’accord, a déclaré le Hamas.


Près de 48 500 personnes, principalement des femmes et des enfants, ont été tuées dans la guerre israélienne contre Gaza depuis octobre 2023. L’offensive a été suspendue dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers, en vigueur depuis janvier.


En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.


Israël fait également l’objet d’une accusation de génocide devant la Cour internationale de justice pour sa guerre contre l’enclave.


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