
Le Hamas a averti lundi qu’Israël retardait son retrait du corridor de Philadelphie, dans le centre de Gaza, en violation de l’accord de cessez-le-feu.
Dans un communiqué, le groupe a appelé les médiateurs à intervenir et à pousser Israël à respecter ses engagements, y compris le retrait et la reprise des négociations de la deuxième phase.
Le Hamas a condamné Israël pour avoir violé le cessez-le-feu en ne respectant pas le calendrier de retrait du corridor de Salah al-Din (corridor de Philadelphie), qualifiant ce retard de tentative délibérée de saper l’accord.
L’accord de cessez-le-feu entre le Hamas et Israël, négocié par l’Égypte et le Qatar avec le soutien des États-Unis, est entré en vigueur le 19 janvier. Il prévoyait un échange de prisonniers et se déclinait en trois phases de 42 jours chacune.
Israël a refusé de passer à la deuxième phase de l’accord, qui devait débuter début mars après la conclusion de la première phase.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a bloqué les négociations, cherchant à prolonger la première phase pour obtenir la libération de davantage d’otages israéliens à Gaza sans remplir les obligations militaires et humanitaires prévues dans l’accord, a déclaré le Hamas.
Près de 48 500 personnes, principalement des femmes et des enfants, ont été tuées dans la guerre israélienne contre Gaza depuis octobre 2023. L’offensive a été suspendue dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers, en vigueur depuis janvier.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël fait également l’objet d’une accusation de génocide devant la Cour internationale de justice pour sa guerre contre l’enclave.