Le Haut Conseil d’Etat confiant en la capacité du Maroc à "faire avancer le processus politique en Libye"

18:408/12/2023, Cuma
MAJ: 8/12/2023, Cuma
APANEWS
Le président du Haut Conseil d’État libyen, Muhammad Meftah Takala et le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.
Crédit Photo : @HAIDAAbdelali / X
Le président du Haut Conseil d’État libyen, Muhammad Meftah Takala et le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

Le responsable libyen loue le rôle pacificateur du Maroc dans les dialogues inter-libyens, tandis que le ministre marocain des Affaires étrangères souligne l'importance des élections et le soutien continu du Maroc pour la stabilité régionale.

Le Haut Conseil d’État libyen est confiant en
"la capacité du Royaume du Maroc à faire avancer le processus politique en Libye"
, a déclaré le président dudit Conseil, Muhammad Meftah Takala.

Lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, à l’issue de leurs entretiens jeudi à Rabat, le responsable libyen, qui effectue une visite de travail au Maroc, a fait observer que les multiples rounds du dialogue inter-libyen tenus dans le Royaume
"ont jeté les bases de certaines institutions et mis fin au conflit sanguinaire entre les frères libyens".

Selon lui, la position équilibrée du Royaume vis-à-vis des différents partenaires politiques en Libye
"nous rassure complètement quant à la possibilité d’atteindre des résultats positifs lors des négociations qui se tiennent sur le sol marocain".

L’accord de Skhirat fait désormais foi de document constitutionnel, a ajouté M. Takala, notant que les deux rounds de pourparlers tenus à Bouznika ont contribué à l’édification des institutions de souveraineté du pays.


Il a noté à ce propos que la commission mixte (6 6), composée de la Chambre des représentants libyenne et du Haut Conseil d’État libyen constituent une preuve tangible des consensus atteints entre les partenaires libyens pour parvenir à des lois électorales acceptées par tous.

De son côté, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a affirmé que l’organisation des élections présidentielles et législatives est un processus fondamental pour répondre aux attentes et aspirations du peuple libyen.


Il a souligné que le Maroc, partant de ses positions constantes vis-à-vis de la situation en Libye, considérait toujours que la Libye peut s’acheminer vers un processus politique débouchant sur des élections et ce, au vu du contexte actuel sur les plans international et régional. Il ajoute que la solution à la crise en Libye est entre les mains des Libyens en déclarant:


Il existe aujourd’hui une opportunité que les institutions et les protagonistes en Libye se doivent de saisir pour trouver une solution.

Le ministre marocain a noté, à ce propos, qu’au regard des relations équilibrées qu’entretient le Royaume avec toutes les parties du point de vue de la crédibilité, le rôle du Maroc consiste en l’écoute et à la promotion du dialogue inter-libyen et c’est d’ailleurs sa position constante lors des pourparlers à Skhirat, Bouznika et à Tanger.


Et de faire remarquer que le Maroc, dans toutes ses initiatives d’accompagnement, garde toujours à l’esprit que
"la réussite du processus politique est tributaire en grande partie de son déroulement sous l’égide des Nations-Unies, et ce, en vue de garantir le respect de la légalité internationale"
.

Bourita a aussi tenu à souligner que toutes les initiatives portées par le Maroc dans son accompagnement des Libyens procèdent de sa conviction que l’avenir de la région est lié à la stabilité de la Libye et à son retour en tant qu’acteur agissant dans son environnement maghrébin, arabe et africain, relevant que la Libye est
"un point d’appui dans l’avenir de la région de l’Afrique du Nord et le Maghreb Arabe".

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