Crédit Photo : Maxim Shemetov / POOL/AFP
Le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, assiste à une réunion entre le président russe et le président biélorusse au Kremlin, à Moscou, le 13 mars 2025.
Le porte-parole du Kremlin a confirmé ce jeudi la tenue de discussions entre une délégation américaine et des responsables russes.
Lors d'un point de presse à Moscou, Dmitri Peskov a annoncé la mise en place d'un processus de réception d'informations de la part des États-Unis concernant les résultats des négociations de mardi avec l'Ukraine dans la ville saoudienne de Jeddah, ajoutant que la Russie formulerait sa position après les contacts bilatéraux.
"Nous avons déjà eu des contacts. Le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Mike Waltz, et le conseiller présidentiel russe, Iouri Ouchakov, ont eu une conversation téléphonique hier, au cours de laquelle certaines informations ont été communiquées à la partie russe",
a-t-il déclaré.
Plus tôt ce jeudi, l'envoyé spécial des États-Unis pour le Proche-Orient, Steve Witkoff, a atterri à Moscou, où il devrait rencontrer le président russe Vladimir Poutine.
Interrogé sur les positions potentielles avant les prochaines négociations, Dmitri Peskov a jugé inapproprié de spéculer publiquement sur de telles questions.
Il a toutefois précisé que la Russie ne transigerait pas sur les questions territoriales essentielles.
"La Crimée, Sébastopol et les îles de la mer Noire ne sont pas des zones de conflit. La Crimée, Sébastopol, Kherson, Zaporizhia, Donetsk et Louhansk sont des régions de la Fédération de Russie. Elles sont inscrites dans la Constitution de la Fédération de Russie"
, a poursuivi le responsable russe.
Dmitri Peskov a rejeté les informations diffusées par les médias selon lesquelles Moscou aurait présenté à Washington une liste d'exigences en vue d'un accord sur l'Ukraine.
"Une grande quantité d'informations contenues dans le rapport de la Commission européenne sur l'Ukraine est en train de disparaître. De nombreuses informations diffusées par les médias ne correspondent pas à la réalité et seules de petites parties d'entre elles sont exactes"
, a-t-il dit.
L'Ukraine s'est déclarée prête à accepter la proposition de Washington d'un cessez-le-feu de 30 jours dans la guerre qui dure depuis plus de trois ans. Selon les États-Unis, la balle est maintenant dans le camp de la Russie.
Interrogé au sujet d'éventuelles pressions américaines et de sanctions supplémentaires visant à forcer la Russie à accepter les conditions, Dmitri Peskov a déclaré que Moscou s'était bien adapté aux mesures restrictives.
"Nous considérons toujours ces sanctions comme illégales et nous pensons qu'elles devraient toutes être levées"
, a-t-il souligné.
Dans une autre interview accordée à la chaîne de télévision russe Rossiya-1, Iouri Ouchako a déclaré avoir exposé la position de la Russie sur la nécessité d'un règlement à long terme en Ukraine lors de ses discussions avec Mike Waltz.
"J'ai abordé les accords conclus sur un cessez-le-feu et clarifié notre position, à savoir qu'il ne s'agit que d'un répit temporaire pour les militaires ukrainiens"
, a-t-il déclaré.
Iouri Ouchako a souligné que l'objectif de la Russie est une résolution pacifique à long terme, qui tienne compte des
"intérêts légitimes et des préoccupations bien connues"
de la Russie.
"Il me semble que personne ne profite d'actions qui ne font que simuler la paix dans cette situation",
a-t-il ajouté.
Interrogé sur une éventuelle rencontre entre Poutine et Witkoff, Iouri Ushakov a déclaré que Moscou et Washington avaient convenu que de tels contacts resteraient privés.
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