Le Kremlin prêt à contribuer à l'apaisement des tensions entre l'Israël et la Palestine

Des volutes de fumée s'élèvent suite à une frappe aérienne israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 11 octobre 2023. Crédit photo: SAID KHATIB / AFP

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré, mercredi, que la Russie était prête à contribuer à l'apaisement des tensions entre Israël et la Palestine.

"Nous devons nous tenir à égale distance, ce n'est qu'ainsi que nous aurons le droit de participer au processus de règlement à l'avenir, la Russie étant à même de jouer un rôle dans le processus de règlement"

, a déclaré Peskov lors d'une conférence de presse à Moscou.

Le porte-parole a fait remarquer que des ressortissants russes vivent dans les deux camps et que, pour Moscou, leur sécurité est la
"priorité numéro un".

Peskov a confirmé que le président palestinien Mahmoud Abbas se rendrait prochainement en Russie, mais qu'aucune date précise n'avait été fixée.

Lors d'une escalade spectaculaire des tensions au Moyen-Orient, les forces israéliennes ont lancé une campagne militaire soutenue et violente contre la Bande de Gaza, en réponse à une offensive militaire menée par le mouvement de résistance palestinien Hamas dans les territoires israéliens.

La situation s'est détériorée lorsque le Hamas a déclenché l'opération "Déluge d'Al-Aqsa" contre Israël, une attaque surprise sur plusieurs fronts comprenant le lancement de plusieurs salves de roquettes et des infiltrations en Israël par voie terrestre, aérienne et maritime. Le Hamas a déclaré que cette opération était menée en représailles à la prise d'assaut de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem-Est occupée et aux violences répétées des colons israéliens à l'encontre des Palestiniens.

En réponse à cette attaque, l'armée israélienne a lancé l'opération "Épées de fer" contre des cibles du Hamas dans la Bande de Gaza.

La réaction d'Israël a également consisté à couper l'approvisionnement de Gaza en eau et en électricité, ce qui a encore aggravé les conditions de vie dans une région qui subit un siège dévastateur depuis 2007.

Mission russe de maintien de la paix au Karabagh

Peskov a déclaré que la Russie discuterait avec les autorités azerbaïdjanaises des questions liées à son contingent de maintien de la paix au Karabagh.

"Maintenant, en effet, ils (les forces de maintien de la paix russes) sont de facto et de jure sur le territoire de l'Azerbaïdjan, fait reconnu par le Premier ministre arménien (Nikol) Pashinyan. Quant aux modalités de leur séjour et à toutes les questions connexes, elles seront bien entendu discutées avec la partie azerbaïdjanaise"

, a-t-il déclaré.

Le porte-parole a fait remarquer que le président russe Vladimir Poutine n'avait pas discuté avec Pashinyan de la possibilité de redéployer le contingent russe de maintien de la paix en Arménie lors de leur entretien téléphonique du 20 septembre.

Le 10 octobre, Pashinyan a déclaré que si le contingent russe de maintien de la paix quittait le Karabagh, il devrait retourner en Russie.

Fuite au niveau du gazoduc Finlande-Estonie

Peskov a qualifié les informations faisant état d'une fuite au niveau du gazoduc finno-estonien, détectée par la société finlandaise Gesgrid, de

"nouvelles plutôt inquiétantes"

"Nous n'ignorons pas les dangereux précédents d'attaques terroristes contre des infrastructures critiques dans la région de la Baltique, à savoir les attaques bien connues contre les gazoducs Nord Stream. C'est pourquoi nous attendons évidemment des informations plus détaillées"

, a-t-il déclaré.

Les autorités finlandaises ont indiqué que les dommages découverts le 9 octobre ont probablement été causés par des facteurs externes. Une enquête est en cours.

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