Le Royaume-Uni et la France déconseillent à leurs citoyens de voyager en Israël

18:1812/04/2024, vendredi
MAJ: 12/04/2024, vendredi
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Des Palestiniens inspectent les dégâts subis par la maison de la famille Tabatibi après un bombardement israélien dans le quartier de Daraj à Gaza, le 12 avril 2024.
Crédit Photo : AFP /
Des Palestiniens inspectent les dégâts subis par la maison de la famille Tabatibi après un bombardement israélien dans le quartier de Daraj à Gaza, le 12 avril 2024.

Les autorités britanniques et françaises ont déconseillé à leurs citoyens, ce vendredi, de se rendre en Israël, suite à des informations faisant état d'une éventuelle frappe iranienne de représailles pour la mort de 7 membres du Corps des Gardiens de la révolution, tués lors d'un bombardement du consulat de Téhéran à Damas, début avril.

Le ministère français des Affaires étrangères a déclaré dans un message sur la plateforme X:
"Face aux risques d'escalade militaire au Proche-Orient, le ministre Stéphane Séjourné a acté en réunion de crise"
de ne pas se rendre dans la région.

Le chef de la diplomatie française
"recommande aux Français de s'abstenir impérativement de se rendre en Iran, au Liban, en Israël et dans les territoires palestiniens dans les prochains jours".

La diplomatie britannique a, pour sa part, déclaré ce vendredi sur son site Internet :


Le ministère des Affaires étrangères déconseille de voyager dans toutes les régions d'Israël.

L'ambassade américaine en Israël a rappelé sur son site Internet, la veille (jeudi), aux
"citoyens américains la nécessité de faire preuve de prudence et d'être davantage conscients de leur sécurité personnelle, car les incidents de sécurité se produisent souvent sans avertissement. L'environnement sécuritaire reste complexe et peut évoluer rapidement en fonction de la situation politique et des événements récents".

"Par mesure de prudence, les employés du gouvernement américain et les membres de leurs familles ne peuvent voyager pour affaires personnelles en dehors des zones du grand Tel Aviv (incluant Herzliya, Netanya et Even Yehuda), de Jérusalem et de Be'er Sheva jusqu'à nouvel ordre. Le personnel du gouvernement américain est autorisé à transiter entre ces trois zones pour des déplacements personnels"
, peut-on lire sur le site de l'ambassade.

La chaîne israélienne 14 a rapporté ce vendredi qu'un croiseur lance-missiles américain doté de capacités défensives avancées avait accosté au large des côtes israéliennes, dans l'attente d'éventuelles représailles de Téhéran contre Tel Aviv.


Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a rassuré son homologue israélien Yoav Gallant, ce vendredi matin, lors d'un appel téléphonique, sur le fait que Tel Aviv peut compter sur le soutien total de Washington pour faire face aux menaces de l'Iran et de ses mandataires, s'il procède à des représailles.

Par mandataires iraniens, le secrétaire américain à la Défense entend les organisations armées soutenues par Téhéran dans plusieurs pays du Moyen-Orient, et notamment le groupe des Houthis au Yémen, qui cible les navires cargos israéliens ou ceux qui naviguent pour le compte d'Israël en mer Rouge, ainsi que le Hezbollah au Liban, qui cible le nord d'Israël depuis le 8 octobre 2023.


Les États-Unis avaient précédemment exprimé leurs inquiétudes face à une éventuelle frappe imminente de missiles iraniens contre Israël, en représailles pour la mort d'un général du Corps des Gardiens de la révolution, tué lors d'un raid israélien contre le consulat iranien dans la capitale syrienne, Damas.


Depuis le raid contre Damas, survenu le 1ᵉʳ avril dernier, des analyses ont été publiées dans les médias israéliens selon lesquelles Tel-Aviv se préparerait à des représailles iraniennes.

Il a également été question de préparer les Israéliens à faire face au scénario de
"représailles"
de la part de l'Iran.

Israël n'a pas officiellement reconnu la responsabilité de la mort de Zahedi, mais il ne l'a pas non plus niée.


Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, a confirmé jeudi, lors d'un appel avec son homologue britannique, David Cameron, que
"Téhéran n'a jamais cherché à développer des tensions dans la région, mais face à l'attaque terroriste du régime israélien contre l'ambassade d'Iran à Damas et au silence des États-Unis et du Royaume-Uni, cela signifie encourager Benyamin Netanyahu à poursuivre sa politique belliciste et à la développer dans la région".

Lors du même appel, Cameron a exprimé son inquiétude face à la tension persistante en mer Rouge et a demandé à l'Iran de faire preuve de retenue, et a déclaré que
"Le manque de retenue de la part des parties peut conduire à une nouvelle expansion des conflits dans la région"
, selon un communiqué du ministère iranien des Affaires étrangères rapporté par des médias locaux.

Israël continue de mener sa guerre contre la bande de Gaza malgré la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU pour un cessez-le-feu immédiat et sa comparution devant la Cour internationale de justice pour des accusations de
"génocide".

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