La Chine, les États-Unis, l'UE et une vingtaine de pays ont signé mercredi au Royaume-Uni la déclaration de Bletchley pour un développement "sûr" de l'intelligence artificielle (IA), lors du premier sommet international sur l'essor fulgurant de cette technologie.
Deux sommets internationaux sur l'IA vont suivre, en Corée du Sud dans six mois puis en France dans un an, a-t-elle ajouté depuis l'emblématique centre de décryptage des codes de la Seconde guerre mondiale.
En parallèle, la vice-présidente américaine Kamala Harris doit annoncer dans un discours à Londres la création d'un institut sur la sécurité de l'intelligence artificielle à Washington.
Les IA génératives, capables de produire du texte, des sons ou des images sur simple requête en une poignée de secondes, ont fait des progrès exponentiels ces dernières années et les prochaines générations de ces modèles feront leur apparition d'ici l'été.
Elles suscitent d'immenses espoirs pour la médecine ou l'éducation, mais pourraient aussi déstabiliser les sociétés, permettre de fabriquer des armes ou échapper au contrôle des humains, a averti le gouvernement britannique.
"Huis clos"
Après cette première journée consacrée aux dangers potentiels des IA les plus avancées, des représentants politiques de haut niveau sont attendus jeudi à Bletchley Park.
Parmi eux, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le secrétaire général de l'ONU António Guterres ou la Première ministre italienne Giorgia Meloni - seule cheffe d'État du G7 à faire le déplacement.
Le milliardaire américain et entrepreneur star Elon Musk, déjà présent au sommet mercredi, échangera avec le Premier ministre britannique Rishi Sunak jeudi soir.
Tout l'enjeu est d'arriver à définir des garde-fous sans entraver l'innovation pour les laboratoires d'IA et géants de la tech. L'UE et les États-Unis, contrairement au Royaume-Uni, ont choisi la voie de la réglementation.