Liban: Suspension des cours et exode massif après les raids israéliens

15:4023/09/2024, lundi
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Embouteillage à la sortie de Saïda, au sud du Liban, suite aux bombardements israéliens intensifs ayant provoqué un exode, le 23 septembre 2024.
Crédit Photo : Cetiner Cetin / X
Embouteillage à la sortie de Saïda, au sud du Liban, suite aux bombardements israéliens intensifs ayant provoqué un exode, le 23 septembre 2024.

Le ministre libanais de l'Éducation suspend ce lundi les cours dans le sud après des bombardements israéliens ayant provoqué un exode massif et fait des centaines de victimes.

Le ministre libanais de l'Éducation, Abbas Al-Halabi, a annoncé lundi la suspension des cours dans les écoles du sud pour deux jours, parallèlement à une vague de déplacements de milliers de Libanais, suite aux intenses bombardements israéliens, qui ont fait des centaines de morts et de blessés.


Le ministre a décidé, dans un communiqué,
"de fermer les écoles, lycées et instituts lundi et mardi dans chacun des gouvernorats du sud, de la Bekaa (sud-est), de Baalbek-Hermel (est), et dans la banlieue sud de Beyrouth, en raison de l'évolution de la situation sécuritaire et militaire (bombardements israéliens intensifs) dans les gouvernorats susmentionnés"
, affirmant que
"cela représentait un danger pour les élèves".

Il a appelé
"les directeurs des établissements d'enseignement à suivre les déclarations officielles publiées par le ministère à cet égard".

Un exode de milliers de Libanais a lieu depuis la ville de Tyr et les régions du sud du pays vers Saïda, après de violents raids israéliens.

Les principales routes de Saïda connaissent des embouteillages après que les écoles et instituts ont réduit les heures d'enseignement et demandé aux familles d'accompagner leurs enfants en raison de l'évolution de la situation dans le sud, selon l'agence de presse officielle libanaise.


Plus tôt dans la journée, le ministère libanais de la Santé a annoncé qu'au moins 100 personnes avaient été tuées et plus de 400 blessées, suite aux raids israéliens qui ont visé l'est et le sud du pays, un bilan provisoire.

300 cibles du Hezbollah


Depuis lundi matin, l'armée israélienne a mené plus de 250 raids dans diverses zones du sud et de l'est du Liban, les plus violents depuis le déclenchement des affrontements avec le Hezbollah le 8 octobre 2023.


L'armée israélienne avait annoncé lundi dans un communiqué qu'elle avait bombardé plus de 300 cibles du Hezbollah au Liban et que le chef d'état-major de l'armée, Herzi Halevy, avait approuvé l'attaque de nouvelles cibles du Hezbollah.


Le porte-parole de l'armée israélienne, Daniel Hagari, a également laissé entendre, lors d'une conférence de presse, la possibilité de cibler des dizaines de villages libanais situés à 80 kilomètres à l'intérieur du territoire libanais.

Hagari n'a ni nié ni confirmé la préparation d'une opération terrestre au Liban. En réponse à une question à ce sujet, il a déclaré:
"Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour ramener les habitants du nord chez eux en toute sécurité."

Depuis le 8 octobre, les factions libanaises et palestiniennes au Liban, notamment le Hezbollah, ont échangé des bombardements quotidiens avec l'armée israélienne à travers la "Ligne bleue" qui sert de séparation, causant des centaines de morts et de blessés, principalement du côté libanais.


Ces factions réclament la fin de la guerre menée par Israël, avec le soutien américain, dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, ayant fait plus de 137 000 morts et blessés palestiniens, principalement des enfants et des femmes, et plus de 10 000 disparus, au milieu de destructions massives et d'une famine meurtrière.


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