Le président de l'Ukraine, Volodymyr Zelensky. Crédit photo: SERGEI SUPINSKY / AFP
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, souhaite poursuivre, sans la Russie, la mise en œuvre de l'accord céréalier de la mer Noire, a indiqué son porte-parole Serhii Nykyforov, sur les réseaux sociaux.
"Après avoir reçu la notification officielle de la Russie
(sur la suspension de l'accord céréalier)
, j'ai demandé à notre ministère des Affaires étrangères de préparer nos notifications officielles à l'ONU et à la Türkiye, afin que moi, le président de l'Ukraine, puisse savoir s'ils sont prêts à poursuivre notre initiative"
, a déclaré Zelensky lors d'une interview avec des journalistes africains, a indiqué son porte-parole Serhii Nykyforov, sur Facebook.
Nykyforov a également cité Zelensky déclarant que l'accord céréalier était constitué de deux engagements.
"Nous avions deux accords:
(Un entre)
l'Ukraine, la Türkiye et l'ONU,
(et)
un autre accord
(entre)
la Russie, la Türkiye et l'ONU. Par conséquent, lorsque la Russie dit qu'elle arrête, elle rompt ses accords avec le Secrétaire général de l'ONU
(António)
Guterres et le président
(turc) (Recep Tayyip)
Erdoğan. Pas avec nous. Nous n'avions aucun accord avec eux
(la Russie)
"
, a déclaré le président Zelensky.
Il a ajouté que
"tout doit être fait"
pour que le corridor céréalier puisse être exploité.
"Nous n'avons pas peur. Nous avons été approchés par des compagnies propriétaires de navires. Elles ont dit qu'elles étaient prêtes, si l'Ukraine les laisse passer et si la Türkiye continue à faire de même, alors tout le monde est prêt à continuer à fournir des céréales
", a-t-il ajouté.
Le Kremlin avait précédemment annoncé que la Russie suspendait sa participation à l'initiative sur les céréales de la mer Noire, qui arrivait à échéance lundi.
L'accord, initialement conclu en juillet dernier à Istanbul par la Türkiye, l'ONU, la Russie et l'Ukraine, visait à reprendre les exportations de céréales à partir des ports ukrainiens. Ces exportations avaient été interrompues en raison du déclenchement du conflit russo-ukrainien, en février 2022.
Le 18 mai, l'accord a été prolongé de 60 jours, garantissant ainsi la poursuite des exportations de céréales dans le cadre de cette entente.
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