Des enfants palestiniens souffrant de malnutrition sont soignés dans un centre de santé dans le sud de la bande de Gaza, le 05 mars 2024.
Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) a mis en garde, mardi, contre une "explosion imminente" du nombre de décès d'enfants dus à la malnutrition dans la bande de Gaza, expliquant que le taux de mortalité dans le nord de la bande de Gaza est "trois fois plus élevé" que celui enregistré dans le sud.
"Nous assistons à des décès dus à la malnutrition, ce que nous avions craint depuis longtemps, et nous pensons que ce bilan risque de s'alourdir"
, a regretté le porte-parole de l'UNICEF, James Elder lors d'une conférence de presse au siège des Nations unies à Genève.
Et d'ajouter,
"nous assisterons à une explosion imminente du nombre de décès d'enfants si la crise en cours qui s'aggrave n'est pas résolue dans la bande de Gaza".
Il a expliqué que
"les taux de malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans dans le nord sont trois fois plus élevés que ceux enregistrés à Rafah dans le sud".
Concernant les restrictions imposées à l'entrée de l'aide dans la bande de Gaza, le responsable onusien a expliqué que l'acheminement
"d'une petite quantité d'aide peut faire la différence pour sauver des vies".
"En plus de la faim, il y a un réel risque croissant de propagation de maladies infectieuses, puisque neuf enfants de moins de cinq ans sur dix -soit environ 220 000- sont tombés malades au cours des dernières semaine"
, a-t-il rappelé.
Rappelons que le directeur de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré lundi que
"les civils, en particulier les enfants et les agents de santé de la bande de Gaza, nécessitent une aide immédiate".
Dans un post publié sur la plateforme X, Ghebreyesus a mis en garde contre des niveaux
"graves"
de malnutrition, des
"enfants mourant de faim"
et des destructions massives des hôpitaux dans le nord de Gaza.
Suite à la guerre et à l'état de siège imposé par Israël, la population de la Bande de Gaza, et en particulier celle des gouvernorats de Gaza et du Nord, vit au bord de la famine, sur fond de graves pénuries de nourriture, d'eau, de médicaments et de carburant. Environ 2 millions de Palestiniens de la Bande de Gaza ont été contraints au déplacement à l'intérieur de l'enclave assiégée par Israël depuis 17 ans.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une offensive meurtrière contre la Bande de Gaza, faisant des dizaines de milliers de victimes, majoritairement des femmes et des enfants, selon des bilans palestiniens et onusiens.
Pour la première fois depuis sa création en 1948, Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute instance judiciaire des Nations unies, à cause de ses opérations militaires à Gaza.
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