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Haja Andre Resampa à Antananarivo, le 24 février 2014.
Après 24 heures de pause annoncée sur les réseaux sociaux, la manifestation initiée par la "Gen Z Madagascar" a repris ce vendredi à Antananarivo.
Les manifestants ont commencé à se rassembler dans plusieurs endroits, notamment à Mahamasina vers 11 heures de la matinée. Des rassemblements qui ont été aussitôt dispersés à coups de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre. Les mêmes scénarios ont été observés dans plusieurs endroits de la Capitale.
À 13 heures locales, le Président Andry Rajoelina s’est exprimé sur sa page Facebook. Il a notamment attiré l’attention sur l’existence d’
"une manipulation de masse"
orchestrée par
"des agences et pays dans l’intention de faire un coup d’État",
selon ses termes.
"L’objectif est de plonger le pays dans le chaos pour, au final, piller nos ressources minières comme c’est déjà le cas dans d’autres pays africains",
a–t–il déclaré.
Les manifestations ayant éclaté au moment de son déplacement pour l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, le Président affirme avoir reçu des menaces pour l’empêcher de revenir au pays, voire l’éliminer physiquement.
"Je reconnais qu’il existe encore des fléaux comme l’injustice, la corruption (…) Nous allons trouver des solutions pour y remédier",
a-t-il ajouté en réponse aux revendications des jeunes de la Gen Z tout en les appelant à s’asseoir à la table des négociations. La réponse des manifestants a été immédiate sur les réseaux sociaux :
"Nous exigeons des actions concrètes dans les 24 heures. L’arrêt immédiat de l’usage de la violence par les Forces de l’ordre, l’accès inconditionnel des manifestants dans tout Madagascar à des zones sécurisées de dialogue et d’expression citoyenne",
peut-on lire dans un communiqué de la Gen Z.
Depuis le 25 septembre, la Grande île est sous tension à cause des manifestations menées par les jeunes membres de la Gen Z qui se sont révoltés contre la pénurie d’eau et d’électricité. Le lundi 29 septembre dernier, le Chef de l’État a décidé de dissoudre le gouvernement. Cette décision était loin de calmer les manifestants qui exigent ouvertement la démission du Président.
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