Crédit Photo : Jalaa MAREY / AFP
Des juifs ultra-orthodoxes parlent à des soldats montés sur un véhicule blindé de transport de troupes dans la zone tampon qui sépare le plateau du Golan annexé par Israël et la Syrie, près du village druze de Majdal Shams, le 27 février 2025. À la suite du renversement du président syrien en décembre 2024, Israël a mené une vague de centaines de frappes contre des positions précédemment tenues par son armée, tout en envoyant des troupes dans une zone tampon contrôlée par les Nations unies qui sépare les forces israéliennes et syriennes sur les hauteurs stratégiques du Golan depuis 1974.
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a demandé à son armée de "se préparer à défendre" les habitants druzes de la ville de Jaramana, près de Damas, la capitale de la Syrie.
Il s'agit d'une nouvelle escalade de la part du gouvernement de Netanyahu à l'encontre de la nouvelle administration syrienne, qui exige la fin des violations israéliennes de la souveraineté du pays.
Jaramana, située à environ 60 kilomètres de la frontière israélienne, est une ville diversifiée, abritant des Druzes, des chrétiens et des musulmans sunnites et chiites.
Un communiqué publié par le bureau du ministre israélien de la défense, Israël Katz, affirme que Jaramana est
"actuellement attaquée par les forces du régime syrien".
Si l'administration syrienne
"porte atteinte aux Druzes, elle subira une attaque de notre part",
a ajouté Katz.
La ville a été le théâtre de tensions sécuritaires, vendredi soir, qui se sont soldées par l'assassinat d'un agent de sécurité syrien par une milice armée liée à l'ancien régime, connue sous le nom de
Lors d'une intervention télévisée, Rabie Munzer, membre du groupe d'action civile de Jaramana, a rejeté toute ingérence israélienne dans les événements qui se déroulent dans la ville.
"Nous vivons à Jaramana depuis des centaines d'années et nous n'avons jamais demandé la protection de qui que ce soit. Ce qui nous protège, c'est le tissu social syrien, duquel nous nous considérons comme partie intégrante",
a-t-il déclaré.
Bachar Al-Assad, qui dirigeait la Syrie depuis près de 25 ans, s'est enfui en Russie le 8 décembre, mettant fin au régime du parti Baas, au pouvoir depuis 1963.
Le lendemain, Ahmed al- Charaa, le chef de la nouvelle administration syrienne, nommé président le 29 janvier, a chargé Mohammed Al-Bashir de former un gouvernement pour superviser la période de transition de la Syrie.
Après la chute du régime d'al-Assad, Israël a étendu son occupation du plateau syrien du Golan en s'emparant de la zone tampon démilitarisée, en violation de l'accord de désengagement conclu en 1974 avec la Syrie.
Il a également intensifié les frappes aériennes visant les positions militaires syriennes dans tout le pays.
Les récentes avancées militaires d'Israël sur le plateau du Golan, qu'il occupe depuis 1967, ont suscité la condamnation des Nations unies et de plusieurs pays arabes.
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